SE RECONSTRUIRE



CHAPITRE 1 : UN ÉCHEC DE PLUS

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Bon, encore des expériences, super, ils vont les arrêter quand ? Ils vont tester la décapitation un jour ?

Pense une jeune femme traînée dans des couloirs blancs, sans fin. Celle-ci est menottée et surveillée par au moins quatre personnes. Sur le chemin, des râles et des bruits de mastications se font entendre, un frisson parcourt l’échine de chacun des membres malgré leur apparente habitude de passer par ce chemin.

Le petit groupe arrive au niveau d’une salle et fait entrer la jeune femme à l’intérieur, lui retirant les menottes. La captive reste où elle est en regardant devant elle.

« On va voir si tu peux tous les tuer » Dit un homme depuis le même micro.

En entendant ça, la jeune femme comprit rapidement et soupire, se tournant vers une vitre blinder, derrière elle, les personnes qui l’ont amené ici ainsi qu’un homme en plus, contrairement aux autres qui sont habillés de blouse blanche, celui-ci est en un uniforme militaire, regardant la jeune femme avec un sourire des plus sadiques. Il appuie sur un bouton, faisant s’ouvrir une porte en face de la jeune femme.

De l’ouverture sortent rapidement des choses possédant deux longs bras ainsi que deux longues jambes, aucune pilosité, la peau cadavérique, entrant rapidement dans la salle, ils semblent ne pas remarquer la jeune femme, celle-ci restant immobile.

Les scientifiques regardent la scène, semblant perdre patience. Ils finissent par appuyer sur un bouton, déclenchant un bruit horrible pour tous les êtres vivant de la salle en face d’eux. Malgré l’insistance de la jeune femme pour que celui-ci s’arrête, aucun scientifique ne cède, laissant toutes les créatures s’évanouir.

Des personnes entrent dans la pièce et s’occupent de prendre les monstres ainsi que la jeune femme, les faisant retourner dans des cellules séparées.

« On arrivera jamais à la faire plier. Et nous ne connaissons aucuns moyen de pression, elle ne veut rien dire sur sa famille ou sur ses amis. Personne ici ne porte son nom de famille, ni la connaît. Impossible d’arriver à nos fins et la torture ne mène à rien »

« Vous n’avez qu’à me décapiter si vous le souhaitez ! Vous aurez votre réponse de si ça me tue ou non ! »

Les paroles de la prisonnière raisonnent dans la tête de la jeune chercheuse, celle-ci décide de prendre une pause pour réfléchir tout en cherchant un véritable moyen de soumettre leur cobaye. Un frisson lui parcourt à nouveau l’échine, un silence s’installe dans les locaux.

Un cri raisonne dans tout le bâtiment, figeant de peur tous les scientifiques et faisant sourire la prisonnière. Des coups de feux se font entendre à l’extérieur, avant d’être remplacé par des cris, puis le silence. Quelques secondes passent avant qu’une alarme ne se déclenche. Tous savent une chose, la porte vient de céder.

Pétrifiés de peur, tous assistent impuissant à leur mort. Seul deux créatures ont réussi à s’introduire, mais face à des personnes sans armes, il leur devient facile de les chasser. Ceux qui ont eut la chance d’être les plus loin de l’entrée, n’eurent que quelques secondes pour se mettre à l’abri. Le chemin se retrouve presque libre vers la cellule.

Seule une personne armée est restée, un coup de feu se fait entendre, puis un râle d’agonie. Le dernier survivant ouvre la porte à la prisonnière, l’une des créatures, l’autre est plus loin, morte d’une balle dans l’œil. La tête du coupable repose à un mètre de lui, il n’a aucune autre blessures. La jeune femme sort tranquillement, sans aucune compassion pour les morts. Son regard se dirige vers la sortie, mais la fuyarde se dirige vers d’autres cellules et les ouvrent.

Après quelques minutes, un petit groupe sort du bâtiment avant de se retrouver face à des soldats, équipé pour la situation. La cobaye se tient en tête de ce groupe, le reste n’étant que des créatures, plus ou moins proche d’une apparence semblable aux humains.

Une personne se démarque du côté des soldats, le militaire qui a assisté à l’expérience. Celui-ci s’approche, le visage grave, de la fuyarde. À le voir s’approcher, le regard de la femme change pour une intense colère, mais son corps garde son calme, son bras se lève lentement et pointe le groupe de soldats du regard. Le signal d’attaque pour les créatures a été lancé.

A peine eurent-ils fait un pas que des tirs se font entendre, puis le silence. Le sujet se retrouve seule, mise en joue. Le militaire continue de s’approcher, un sourire naît sur ses lèvres et grandit doucement. Une fois à la hauteur de la jeune femme, son regard est attiré par une couleur rouge, tombant goutte à goutte de son bras. Le regard du militaire se reporte ensuite sur les yeux de la captive, tout aussi rouge.

« Que pensais-tu faire à vouloir t’échapper ? », commence l’homme, « Tu nous es indispensable, le remède a cette épidémie coule sûrement dans tes veines, et avec des pouvoirs comme ceux que tu viens de démontrer, il sera plus simple de revenir au monde d’avant. Comprends-tu Sam ? »

La jeune femme ne dit mot, elle se contente de serrer les poings et les dents.

« Dis-moi, pourquoi essaies-tu encore de désobéir ? Tu vois bien que ça ne mène à rien. Comprends-tu Sam ? » Une légère impatience commence à se faire entendre dans la voie du militaire.

Dans un élan de colère, la dénommée Sam envoie un coup de poing en direction de la mâchoire de son interlocuteur. Celui-ci se retrouve bien surpris de la force dont elle fait preuve mais se ressaisit rapidement. Il lui empoigne le bras avant de mettre un coup de genoux dedans, le pliant dans le sens inverse. Pris dans son élan, il vient ensuite mettre un crochet au niveau du diaphragme de Sam, coup qui lui coupe le souffle et la met au sol. Le militaire ne lâche pas son bras, lui donnant un regard méprisant.

« En as-tu finis ou veux-tu encore prendre des coups ? »

Aucune autre réponse de Sam, la jeune femme reprend doucement son souffle, sans se relever. Le gradé lui attrape le visage de sa main libre puis force la blessée à le regarder.

« Sache une chose » Sa voix est faible, destinée uniquement à Sam, mais froide. « J’ai droit de vie ou de mort sur toi, mais ma patience est arrivée à son terme. À ta prochaine connerie, tu n’auras pas de seconde chance. Compris ? »

Le regard de la jeune femme fixe celui du militaire, mais elle ne répond pas. Agacé, il la force à se relever avant de la tirer dans le bâtiment. Chaque corps présent le conforte dans son idée que celle qu’il tient est un monstre, surtout quand il remarque qu’elle ne sourcille pas, ni à la vue des corps, ni à cause de ses blessures. Sa poigne sur le bras de la captive se resserre petit à petit en avançant vers la cellule de celle-ci. À quelques mètres, des rescapés sortent de leur cachette, ce qui a pour effet de rassurer le militaire.

Une fois à la porte de la cellule, il pousse Sam à l’intérieur avant de refermer la porte. Son regard se tourne vers les scientifiques présents, entre désespoir et rage.

« Préparez de quoi faire une attelle et extraire une balle pour demain. » Ordonne le militaire. « Pensez à prendre aussi un ou deux tasers, si jamais nous devons la maîtriser de force. »

« Excusez-moi monsieur » demande une jeune scientifique « Vous pensez réellement la garder avec l’incident qui vient d’avoir lieu ? »

« Malheureusement, elle est plus utile vivante que morte. Nous veillerons à ce que cet incident ne se reproduise plus. »

« Comment allez-vous faire ça ? »

« Aucune de ces créatures ne sera capturée à nouveau et garder dans le même bâtiment qu’eux. »

La surprise se lit sur le visage de ceux qui peuvent entendre, ces paroles signifient sûrement que les expériences vont changer à partir d’aujourd’hui.

Mise à jour : 3 novembre 2020 19:56 Auteur : EmotionnAlice


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