Fort de Chàm Phâc
Identification
Le Fort de Chàm Phâc, sous son nom complet le Grand Fort des 12 Cerisiers Célestes de Chàm Phâc, est la plus grande forteresse d'Osabuñ, située dans l'Ouest du pays.
Détails
L'histoire du Fort de Chàm Phâc remonte à bien des années, lorsque pour la première fois Osabuñ subjuguait ses régions occidentales. La dynastie de l'époque, soucieuse de garder sous contrôle ces peuples revendicateurs, décida de faire bâtir sur les îles de Chàm Phâc une forteresse. Elles étaient alors dans une position très bonne stratégiquement dans l'avancée de la campagne militaire, et de plus elles n'étaient que peuplés de moines priant le Grand Cerisier Céleste poussant sur l'une d'elles. La forteresse fut donc bâtie sur l'un des caillous non utilisés, une petite place forte sans prétention telle qu'on en voyait dans beaucoup d'autres archipels, qui fut rapidement après la fin de la campagne laissé aux clans.
Celui qui hérita de ces îles fut un certain Général Lü, qui était jeune et donc n'avait pas eu le droit aux meilleurs gains. Il s'y installa ainsi que sa famille, mais fut frustré par sa possession comme le fort rentrait tout juste sur l'une des îles, et il fallait utiliser le bateau pour pouvoir aller sur les autres petites îles. De plus, la plus grande île, et la plus haut placée, était habitée par des prêtres qui en aucun cas n'accepteraient de l'utiliser à des fins lucratifs - et il ne s'en rendit compte qu'après avoir demandé trois fois aux locaux. Frustré, lui ainsi que ses onze amis qu'il s'était fait durant la guerre coupèrent le Cerisier Céleste et utilisèrent son bois pour construire des ponts. Quand les moines se réveillèrent, ils furent dévastés de voir l'objet de leur dévotion ainsi bafoué, et demandèrent au Général Lü des explications. Il leur répondit que cette terre lui appartenait, et qu'il ferait ce qu'il veut avec, mais lorsqu'il dit ça, lui ainsi que tous ses amis se transformèrent spontanément en Cerisiers Célestes, que les moines dirent était le seul et unique maître de Chàm Phâc.
La tragédie ayant eu lieu, la femme du Général Lü devint la seule propriétaire des îles de Chàm Phâc. N'ayant plus aucune légitimité, et sachant que de nombreux généraux chercheront à s'emparer des îles de Chàm Phâc, elle décida de se marier avec le Général Srah, qui elle estimait serait le plus respectueux envers sa famille. Il accepta avec joie ces nouvelles îles, et rapatria sa nouvelle femme ainsi que sa famille dans sa demeure, et arma la place forte. Néanmoins, comme la famille Srah devient un clan de plus en plus puissant localement, l'utilité de la place forte devient de moins en moins importante, avant d'être totalement laissée à l'abandon.
Cette place restera largement à l'abandon pendant longtemps, parfois étant temporairement utilisée par des armées conquérant encore une fois l'est de Osabuñ, mais ce ne fut pas avant la fin de la dynastie Pëng qu'elle vit son utilité renouvelée. En effet, Osabuñ à l'époque commençait une guerre coûteuse contre un peuple guerrier au nord, et comme celui-ci commençait à gagner des victoires inquiétantes, l'Obon ordonna que des forteresses soient construites. Le patriarche du clan Srah, un certain Srah Xêkim, vit que dans son territoire se trouvait une ancienne forteresse, celle des îles de Chàm Phâc, alors totalement abandonnées, sauf par les quelques nomades qui y venaient prêter respect aux 12 cerisiers célestes. Il décida de la rénover entièrement, utilisant des nouvelles technologies de création de forteresse afin de créer ce qui serait, comme il le notait, "la plus resplendissante de tous les forts d'Opëng". D'abord il rénova l'île où se trouvait l'ancien fort, mais vit qu'elle était trop petite pour accueillir toutes les installations nécessaires, ainsi il étendit ses plans pour inclure toutes les îles sauf celle aux cerisiers célestes. Il mit alors le plan en action, mais il était tellement important que même lorsque le peuple guerrier était à son avance maximale il n'était pas encore terminé, ne finissant sa construction que peu de temps avant la fin de la guerre. Néanmoins, il fut tout de même utilisé lors du chaos qui suivit cette guerre et la chûte de la dynastie Pëng, repoussant les attaques de clans opportunistes comme notamment les Trằn, et survécut à tous les sièges des forces Cu avant qu'un accord diplomatique soit atteint. Après cet événement, le fort encore une fois fut abandonné.
Mais cet abandon ne fut pas éternel du fait de l'arrivée de Srah Phođam. Deuxième fille de Srah Goupô et petite-fille Srah Xêkim, elle n'avait jamais eu d'espoir de rentrer dans la carrière politique, et ainsi ne fut jamais forcée comme ses petits frères à suivre des cours sur la bonne conduite. Elle, ce qu'elle préférait, c'était le combat, et ainsi, après bien de l'entraînement et bien des préripéties, elles devin une combattante tellement renommée dans le combat contre les ennemis de l'ouest qu'elle fut promue générale dès ce qui était techniquement ses 20 ans. Mais, n'ayant pas de territoire à elle, elle demanda à son père de lui laisser la forteresse de Chàm Phâc, qu'elle trouvait bien placée comme base arrière face aux dangers de l'ouest. Goupô lui demanda d'abandonner toute prétention pour elle ainsi que ses descendants sur le domaine Srah en échange du don de l'archipel de Chàm Phâc comme propriété foncière, ce qu'elle accepta sans hésiter. Elle remit au goût du jour les défences, notamment en les adaptant pour l'utilisation plus massive de la poudre à canon, et décida de bâtir sur la dernière île vierge, autour et au-dessus des cerisiers célestes, servant de demeure personnelle.
Désormais, la forteresse de Chàm Phâc sert de base pour la générale la plus connue des corps d'armée, qu'elle utilise afin de rencontrer des personnes et pour assoir son pouvoir politique à l'intérieur de son ordre. C'est pour cela qu'elle l'améliore continuellement, cherchant à toujours faire en sorte que la forterresse soit la plus puissante, plus avancée, plus grande et plus resplandissante de tous les forts d'Osabuñ, tel ce qu'elle souhaite devenir en temps que générale.
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