Feigong
Identification
Les Terres de l'Est (Feigong) sont l'un des quatre domaines du Monde Terrestre, dans l'univers du Yugong. C'est le domaine des mortels, une terre qu'ils dominent où ils sont organisés en états dispersés sur une masse continentale et des archipels.
Détails
Les Terres de l'Est (Feigong) sont composées d'une grande masse continentale attachée à l'Ouest à la Montagne Centrale (Kyungshi) et d'une longue série d'îles à son est.
Le Continent est organisé autour de ses deux chaînes de montagnes, la chaîne du Kyungshi qui va jusqu'à la Montagne Centrale et la chaîne du Pieushi qui prend toute la moitié est du continent. Entre les deux se trouve la plaine du Niohbiun qui s'étend entre deux fleuves massifs, le Kinniam (Fleuve Blanc) au nord et le Chyunghe (Long Fleuve) au sud. Ce dernier descend à travers la jungle dans un massif montagneux qui s'étend au sud de la zone entre le Kyungshi et le Pieushi jusqu'à se jeter dans la mer sur un large estuaire. L'est du Pieushi est assez aride du fait des montagnes sur l'île de Hyeojin mais il ouvre sur une longue mer saupoudrée de nombreuses îles.
Le long archipel à l'est du Feigong est organisé en deux parties : au sud on a l'île de Hyeojin, une île assez montagneuse recouverte de forêts, et au nord on continue sur l'archipel du Shikkei, composé d'une série d'îles volcaniques allant jusqu'au bord du monde.
Les Terres de l'Est sont recouvertes de nombreux pays, qui seront présentés brièvement ici.
Taogong
Voir Empire du Taogong pour plus d'informations
L'Empire du Taogong (Tāogōng, orthographe : thao-cunh, littéralement "Grand Pays") est le plus grand, le plus peuplé et le plus ancien des pays du Feigong. C'est là que, il y a des centaines d'années, les premiers états se sont formés, en premier centrés autour du bassin du Chyunghe. Depuis, une série de dynastie ont contrôlé de plus en plus de territoire centré autour des bassins du Chyunghe et du Kinniam, jusqu'à l'actuelle dynastie des Sha qui contrôle le plus grand territoire que quelconque entité politique ait jamais contrôlé.
Ses larges plaines fertiles font que le Taogong est très peuplé, avec de gigantesques villes et des myriades de petits villages, travaillant en paix et harmonie pour l'Empereur et le Ciel. Néanmoins, tout n'est pas parfait, comme les nombreux groupes culturels cherchent à avoir le dessus, entre les Tuenn au sud, les Sa au nord, les Wang à l'ouest, les Tat à l'Est et de nombreux autres peuples. Si les examens de la cour cherchent à promouvoir les méritants sans regarder leur origine, favoritisme et mauvaise foi font de ce problème un problème interminable. De plus, l'intrigue de la cour incessante fait que si ce n'est pas l'empereur, ce seront les ministres ou les courtisans qui décideront d'actions pour avancer leurs plans personnels avant de se soucier du bien-être du peuple.
Ces fractures internes font que, si l'Empire est capable de soulever une force incroyable et de soumettre à sa juridiction qui et quoi que ce soit se plaçant à travers son chemin, il est rarement capable de réunir des gens assez compétents et dévoués pour mener son œuvre à fruition.
Les gens normaux, eux, malgré tout, vivent une vie calme sans conflit - tout du moins, tant que la cour est assez compétente. Le travail est long et difficile, mais ils peuvent profiter du fruit de la labeur collective et être heureux d'avoir tout ce qu'il faut pour vivre - sauf de temps ! Tout du moins, c'est ce que ceux dans les terres vous diront, car dans les périphéries cela ne saurait être vrai. Les frontières sont souvent le site de raids des peuples environnants qui profitent de la prospérité du Taogong ainsi que là où de nombreuses guerres sont combattues avec des pays à l'affut d'opportunités. Si le Taogong d'aujourd'hui ne cherche plus à s'étendre, il utilise tout de même les villages des périphéries comme des points de ravitaillement et des endroits où conscrire de nouveaux soldats.
En plus de la nourriture, les habitants du Taogong produisent énormément de choses, que ce soit de la céramique, du tissu, des pierres précieuses ou une grande variété d'autres produits. Cela fait que de nombreuses personnes font fortune dans le commerce, exportant leurs produits depuis Shuang'an à l'embouchure du Kinniam vers les pays de l'est ou bien le long du Chyunghe vers les pays du Sud. Ces relations commerciales dont le Taogong est principalement responsable forment les nerfs de toutes les Terres de l'Est, comme de très nombreuses personnes de toutes les nations s'enrichissent et prospèrent grâce à elles ‒ garantissant par la même occasion la suprémacie du Taogong, notamment d'un point de vue culturel.
Lĩn-ghiớu
Le Royaume de Lĩn-ghiớu (Taogong : Líntsóu, littéralement "Terre des Lin") est un long pays suivant le cours du Chyunghe (localement nommé Drựin-hấ) jusqu'à son embouchure. Il vit du commerce, vendant dans toutes les villes fondées au bord du fleuve des épices, minerais, pierres précieuses et toutes sortes d'autres objets, et achetant toutes sortes de produits de luxe que la bourgeoisie parade.
Mais tous ne profitent pas de cette immense prospérité, comme même au sein des villes de nombreuses personnes peuvent à peine manger les maigres productions du pays, qui, étant dans la jungle, ne peut pas faire pousser autant de nourriture que son voisin au nord. De plus, même sans sortir des frontières du pays, de nombreuses tribus descendent régulièrement piller les villes, faisant de cet état mercantile un état très militarisé.
Yữr-ghiớu
La Confédération de Yữr-ghiớu (Taogong : Yúntsóu, littéralement "Terre des Nuages") est un petit pays formé par les bandes de pirates qui y ont élu domicile, cherchant à échapper aux armées du Lĩn-ghiớu. Ils prennent avantage de leur position pour saborder les bateaux qui partent vers l'Est, et comme les pirates et les tribus locales ne formaient progressivement plus qu'un peuple, ils doivent aussi protéger les villages plus dans les terres des monstres qui sortent de la barrière de nuages.
Rares sont ceux qui aiment ceux de Yữr-ghiớu, et leur réputation de bandits suivera leurs habitants partant à l'étranger, tout ceux ayant un intérêt dans les routes commerciales croyant que tous les membres de ce pays sont des pirates. Cela fait que, en réalité, ce pays est assez isolé, et on ne les contacte activement que quand il est question d'acheter des mercenaires ‒ proposition que de nombreux habitants acceptent tout de même, n'améliorant pas leur réputation.
Confédération Ba
La Confédération Ba (Taogong : Bāgèn, orthographe : pa-kấr, littéralement "Peuple Ba") n'est pas un vrai pays, mais plutôt une collection de cité-états et de tribus qui se sont alliés pour faire front commun par rapport à leurs puissants voisins au nord et à l'ouest. Ils présentent ensemble tribut à l'Empereur du Taogong, mais en réalité toutes ces entités sont parfaitement indépendantes, et les escarmouches ne sont pas inconnues aux habitants. Il y a tout de même quelques villes qui ont été fondé sur la rivière qui la traverse, les centres du commerce local, mais elles ne sont pas immunisées aux raids ou aux guerres - même entre cité-états.
Confédération Nhuãik
La Confédération Nhuãik (Taogong : Nguáikgèn, orthographe : nhuãik-kấr, littéralement "Peuple Nhuãik"), telle la Confédération Ba, n'est pas un vrai pays, mais plutôt une série de tribus qui se sont alliés pour faire front communs par rapport aux autres pays du monde, tout en étant parfaitement indépendantes. Néanmoins, ils sont culturellement assez différents des peuples Ba, n'ayant pas de liens historiques avec eux.
Le territoire de la Confédération Nhuãik est assez méconnu, mais sa réputation en temps que terre des épices résonne partout dans les Terres de l'Est. De très nombreuses épices différentes ne poussent que dans la vallée où elle se trouve, seules certaines plus courantes poussant aussi autre part dans la jungle particulièrement dense. Cela fait que de nombreux marchands cherchent à explorer la Confédération et faire des liens avec une tribu pour certaines des plus précieuses épices qu'il existe au monde.
Confédération Kamwé
La Confédération Kamwé (Kamwé : Kámécâhn ; Taogong : Gāmgèn, orthographe : cam-kấr, littéralement "Peuple Kamwé") est un petit pays composé d'une série de tribus et clans habitant le long du littoral. Même s'ils sont seulement récemment arrivés dans la zone depuis le nord, ils ont su habilement dompter le climat inconnu pour mener une vie calme et prospère.
Leur culture est très communale, connue par ceux dans les environs pour les rituels interclaniques utilisant des technique de chi jalousement gardées permettant d'améliorer le bien-être du peuple, mais aussi pour leurs rites étranges comme des compétitions sportives qui semblent presque être le remplacement de la guerre. Ils gardent aussi un esprit presque insulaire, ayant auparavant comme une minorité isolée dans la République Enchye avant de s'y faire expulser et ayant un accord tacite avec les tribus des montagnes de ne pas les déranger.
Néanmoins, ils n'ignorent pas la présence de l'un des plus grands réseaux de commerce sur leur frontière, étant connus pour leur piraterie occasionnelle, ainsi que pour l'excellente compagnie qu'ils offrent aux équipages avec qui ils ont des accords d'escale.
République Enchye
La République Enchye (Enchye : Inchhyikung ; Taogong : Yēntsiegōng, orthographe : 'ier-ghie-cunh, littéralement "Pays Enchye") est un large pays situé au flan des monts Pieushi et en face de l'île de Hyeojin, au territoire assez aride du fait du manque relatif de pluie qui se déverse plutôt sur Hyeojin. C'est l'un des rares pays des Terres de l'Est à ne pas être organisé sous forme de monarchie, et le seul à être organisé sous la forme d'une république. Cet état des chose est dû à l'histoire de la république comme une confédération des clans enchye en évitant de créer de hiérarchie des clans, alors qu'ils faisaient face à l'Empire Baskori qui revenait ainsi qu'à des envahisseurs venant du Nord (notamment les actuels Kamwé). Si cette république ne fut pas à l'époque suffisante pour repousser les dangers, cette organisation persista sous le gouvernement Baskori, et lorsque l'empire faiblit et que les enchye purent se libérer, la république fut réétablie proprement.
La République Enchye est morcelée en de nombreux clans qui chacun ont un dirigeant qui envoie un représentant à Qhëmsxuch (littéralement "Ville des Clans"), la capitale, où la direction et les lois sont définies dans la Qhamskhya, l'Assemblée des Clans, par vote de la majorité. Les dirigeants des clans ont le droit de faire ce qu'ils veulent à l'intérieur de leur territoire tant qu'ils respectent les règles de la Qhamskhya, c'est-à-dire qu'ils peuvent créer autant de lois qu'ils veulent dans leur territoire tant que cela ne contredit pas la Qhamskhya ‒ il n'y a pas de règles officielles quand à ce sur quoi un clan peut ou ne peut légiférer. Lorsqu'un clan est prit à violer les règles de la Qhëmsxuch, il sera humilié publiquement, et s'il est prit à les violer trop de fois - ou, parfois, de manière trop grave - la Qhëmsxuch peut légiférer l'exclusion du clan qui se fera remplacer par un autre de son territoire. Comme un tel événement ne s'est jamais passé - tous les incidents du genre ont été réglés par démission du chef du clan sous pression du reste du clan - on ne sait pas comment ça se passe.
Le système gouvernemental n'est pas la seule chose unique dans la République Enchye. En effet, puisque leur pays est aride, il est difficile d'y faire pousser quoi que ce soit. Si auparavant c'était compensé par la chasse, l'élevage ainsi que le commerce notamment de charbon qui y est abondant, certains ingénieurs ont réutilisé les machines à pompages inventées récemment pour drainer des mines inondées pour pouvoir irriguer et inonder plus efficacement des champs en utilisant l'eau souterraine. De plus, cette invention commence à être utilisée dans d'autres domaines où elle permet d'accélérer à mesure de dix fois le travail des artisans, attirant l'attention approbatrice de la Qhamskhya. Cette inovation fait de la République d'Enchye un terreau d'innovation, qui va peut-être révolutionner la Terre de l'Est toute entière.
Empire Baskori
L'Empire Baskori (Baskori : Mbâskori, littéralement "Communauté, État" ; Taogong : Yúbūn, orthographe ; yứ-puor, littéralement "Pays des Yǔ") est un grand pays situé sur le plateau montagneux du nord du Pieushi. Ce grand pays jamais conquis ni envahi avec succès par qui que ce soit est une puissance étonnante, comme ces plateaux montagneux parcourus par quelques bandes d'éleveurs nomades ne semblent pas être un lieu d'où les empires se forment. Malgré tout, ce peuple très débrouillard, habitués aux pires dangers et experts dans la cavalerie, lorsque les différentes bandes se sont unies du fait de temps durs, a formé une armée contre laquelle même Taogong n'avait de réponse. Ils se sont de nombreuses fois étendu vers les plaines où ils dirigeaient les peuples dans un empire étrangement puissant.
Néanmoins, après de nombreuses années de domination, l'Empire est en mauvais état. Tiraillé entre plusieurs factions et désormais dirigé par un vieil empereur sans enfants, ses territoires en contrebas ont déjà depuis longtemps échappé aux mains de l'Empire, et désormais, il menace de se déchirer. Le peuple commence lui aussi à ressentir les mauvais temps qui arrivent, comme les produits provenant d'en-bas se font de plus en plus rares. Alors celui-ci fait ce qu'il fait de mieux : il se prépare, s'arme, et continue de se déplacer pour trouver une meilleure situation.
Tat de l'Est
Le Royaume Tat de l'Est (Tatliyh : Leikhtat, littéralement "Tat de l'Est" ; Taogong : Tātgōng, orthographe : that-cunh, littéralement "Pays Tat") est un petit pays situé aux marges du Taogong, principalement peuplé du peuple Tat ayant fui l'actuel Taogong lors d'une ancienne conquête. Le peuple Tat ayant déjà une méprise pour le Taogong ne se vit que d'autant plus outré lorsque, à peine libéré du joug de l'Empire Baskori ses provinces occidentales furent conquises par celui-ci. Depuis, le Roi des Tat insiste pour qu'on nomme son pays Tat de l'Est, en référence au Tat de l'Ouest sous occupation, et fait de récupérer ses provinces perdues l'une de ses plus hautes priorités.
Le peuple Tat est connu internationalement pour ses très bonnes compétences médicinales, à la fois avec des technique de chi très avancées ainsi que avec une connaissance inégalée des plantes et des maux. Ainsi, il est un participant actif dans le commerce international, vendant ses services et ses médicaments aux pays de l'Est et du Sud, mais pas au Taogong, le commerce avec celui-ci étant strictement interdit.
Namnirak
Le Royaume de Namnirak (Namnigun : Namnirak, littéralement "Terre de la Pluie" ; Taogong : Nàmgōng, orthographe : 'nam-cunh, littéralement "Pays des Namnitae") est l'un des deux pays situés sur Hyeojin, et de loin le plus ancien à y vivre. Il partage l'île avec au nord le Royaume de Heguso qui y a migré il y a assez longtemps, mais sous fond d'incessants conflits comme Namnirak cherche à regagner contrôle de toute l'île ‒ nonobstant les tribus de l'est de l'île, qui restent où elles sont, avec seulement quelques raids de temps en temps.
Le Royaume de Namnirak est un pays extrêmement organisé, où l'état a contrôle sur tout. L'état appointe des seigneurs locaux qui ont responsabilité de familles et d'un territoire qu'il sépare en lopins à attribuer à chaque famille pour qu'elle puisse la travailler avec le matériel nécessaire fourni. Mais si elle ne travaille pas correctement ou suffisamment sa terre, la famille risque de se faire punir, dans des punitions qui vont jusqu'à exécuter l'héritier de la famille, comme si le seigneur n'est pas capable de garder en ordre son territoire, ce sort sera le sien. Faire les choses de manière aussi organisé permet de rendre correctement hommage à tous les esprits vivant dans les forêts de Hyeojin sans en offusquer un seul ‒ organiser la vie n'est que le développement naturel de tous ces tabous.
En plus de tous les esprits de la forêt, Hyeojin est un endroit où, dans les temps primordiaux, certains démons à la puissance cataclysmique ont été enfermés, de faute de pouvoir les vaincre. Ainsi les Namnitae, avec l'aide des immortels, ont apprit à maintenir les sceaux grâce à une série de nombreux rituels qui, toujours aujourd'hui, sont maintenus à l'identique. Cette histoire fait aussi que Namnirak est le seul pays des Terres de l'Est à activement entraîner des personnes pour devenir des immortels (par opposition à simplement les entraîner à devenir des soldats), comme ils sont désireux d'être bien protégés si quoi que ce soit arrive. Ce programme fait aussi qu'il a d'étonamment bonnes relations avec le Taogong, leurs dirigeants se réunissant même personnellement pour certaines occasions, malgré toutes les difficultés que cela implique.
De manière inexplicable, on trouve au peuple Namnirak un nombre très grand de similitudes avec le peuple Qesemti, un peuple de nomades vivant au-delà la frontière nord-ouest du Taogong.
Heguso
Le Royaume de Heguso (Heguso : Hégusohpung, littéralement "Pays de Heguso" ; Taogong : Kìgōng, orthographe : khí-cunh, littéralement "Pays des Ki") est un grand pays ayant un pied sur le continent et un pied sur Hyeojin, contrôlant donc le point le plus important de tout le commerce international. Ce pays est dirigé par un peuple ayant immigré assez récemment, notamment vers Hyeojin, en réaction à la migration des peuples Tat à l'ouest, mais ce peuple connu sous le nom de Ki par le Taogong a réussi à prendre avantage de ce positionnement exclusif pour s'enrichir grandement, demandant des taxes sur tous les bateaux naviguant entre Taogong, Shikkei et les états du Sud.
En plus de toutes ces taxes, bien des membres du peuple Ki auparavant majoritairement pêcheur, chasseur et guerrier se sont improvisés marchands, et désormais montrent le même esprit farouche et habile dans le commerce que dans leurs très nombreux conflits avec le Royaume de Namnirak au sud. Cela leur donne une réputation dans les ports même très lointains qu'ils fréquentent de grands et fortunés marchands, mais qui sont tellement agressifs et farouches qu'ils vont combattre eux-même des pirates sabordant leurs navires.
Unajïwa
Le Royaume d'Unajïwa (Taogong : Wánduà, orthographe : uár-đuá, littéralement "Unajïwa") est une petite série d'îles volcaniques gouvernées par l'île d'Unajïwa, située au nord, qui fait le pont entre le monde isolé du Shikkei au nord et le monde connecté du Continent au sud. Ce royaume parvient à survivre en jouant des deux pays militaristes voisins l'un contre l'autre, menaçant de rejoindre l'autre si on l'attaque ‒ ce qui pour le moment semble bien se passer.
Si son peuple vit principalement de la pêche et ne prend pas part à l'intense commerce qui se passe dans ses frontières, il prend tout de même avantage de la présence d'étrangers en escale pour leur fournir toutes sortes de loisirs (théâtre, jeux d'argent, hôtels, ...). Les pays voisins, surtout le Shikkei, ayant des règles assez strictes sur ces loisirs, Unajïwa profite de l'opportunité de les fournir en relaxant la régulation de ce genre de jeux ‒ donnant naissance à l'une des toutes premières formes de tourisme étranger.
Shikkei
L'Empire du Shikkei (Shikkei : Shikkei-kuni ; Taogong : sakféi, orthographe : sàch-huẽi, littéralement "Rocher du soleil (levant)") est un archipel volcanique littéralement au bout du monde, très isolé par rapport au reste des Terres de l'Est mais entretenant tout de même des relations externes importantes. L'origine de ce peuple laisse très perplexe, comme on n'a aucun signe que quelconque civilisation mortelle ait remonté l'archipel pour atteindre Shikkei ‒ au contraire, il semble que la civilisation shikkei soit "apparue" vers le nord de l'archipel avant de s'étendre vers le sud (jusqu'à Unajïwa, un peuple shikkeïque), et ce avant même que Hyeojin ne soit peuplée. Cela se corrobore avec de la mythologie assez radicalement différentes du reste des Terres de l'Est.
Aujourd'hui, le Shikkei n'a d'Empire que le nom, comme les seigneurs locaux ont tellement de pouvoir qu'ils peuvent guerroyer sans que l'Empereur ne puisse dire quoi que ce soit. Cela fait qu'en réalité, le Shikkei est une collection de petits états dirigés par des seigneurs qui se battent régulièrement en vue de gagner plus de contrôle sur l'archipel. En plus de se battre entre eux, les seigneurs doivent aussi se battre contre les monstres sortant de la limite du monde, donnant lieu à une culture martiale très marquée.
Le peuple, lorsqu'il n'est pas conscrit pour faire partie d'une énième bataille, vit de l'agriculture, de chasse, de pêche, d'élevage, ou d'artisanat. Quoi qu'il en soit, fortement influencé par la philosophie Ki, le peuple met énormément l'accent sur la maîtrise de son art : on y cherche donc à être le meilleur que l'on puisse et pousser au paroxysme ce que l'on fait. Cela se retransmet dans la culture martiale où le dévouement à la cause de la guerre se doit d'être total, et le plus grand déshonneur est de la fuir. Accessoirement, cela fait des combattants shikkei les meilleurs compagnons mortels aux immortels lorsqu'ils doivent combattre des monstres venant d'outre-univers.
Au-delà des états
Toutes les Terres de l'Est ne sont pas sous le contrôle d'un état, et par la même occasion, tous les mortels ne se sont pas organisés sous la forme d'un pays. Si la plupart des peuples dont nous avons pas parlé ici sont des peuples très isolés vivant une vie inchangée depuis des générations et n'interagissant qu'avec leur entourage proche, certains laissent une marque plus importante sur le Feigong que leur statut de non-état ne laisserait paraître.
Les Qesemti (Taogong : Tāngwamgèn, orthographe : thang-uam-kấr, littéralement "Peuple de Tangwam") sont un peuple d'éleveurs nomades vivant dans la plaine du Tangwam, au-delà de la frontière nord-ouest du Taogong. Ils sont des éleveurs de Jïyor, une race de chevaux particulièrement robuste, qu'ils vendent au Taogong, rendant ce peuple nomade vivant dans la taïga un peuple étonamment fortuné, avec les chefs de clans vivant souvent sous des tentes en soie. Aussi, certains spécialistes vous pointeront les inexplicables ressemblances qu'ils ont avec les Namnitae, un peuple vivant sur Hyeojin, ainsi que l'étonnante mythologie Qesemti qui prédit que en l'absence des quatre (déjà un nombre étrange) souverains, le monde se déteriora progressivement, les immortels perderont leur immortalité, et tout finira dans le néant, c'est-à-dire que le monde ne fait que de s'empirer avec le temps.
Les Ooxöoln (Taogong : Juensūgè, orthographe : druor-su-kấr, littéralement "Peuple du Joonsux/Juensu") sont un peuple nomade vivant à cheval entre le Taogong autour de la ville de Rijang (Taogong : Zijāng, orthographe : ri-trang) et hors de la frontière nord-est du Taogong, le long du fleuve Juensu (Ooxöoln : Joonsux). Ce peuple ayant autrefois reigné sur le Taogong est connu pour la doctrine Gineem (Taogong : gīneim, orthographe : ki-neim), une religion prêchant la paix intérieure et la libération du cycle des réincarnation. Si des variantes de celle-ci sont aujourd'hui partiquées un peu partout dans les Terres de l'Est et parfois même en-dehors, l'anecdote la plus connue fut que l'Empereur Céleste en personne avait convoqué le créateur de cette doctrine pour savoir si elle fonctionnait vraiment. Si on ne saura jamais ce qui fut dit, le fait que l'Empereur Céleste ait des doutes sur son propre système convainquit la plupart des gens que cette doctrine n'était pas dénuée de sens.
Tout au fond de l'océan, entre le Taogong et le Shikkei, se trouve la Palais du Roi Dragon de l'Est, ainsi que toute sa cour. Pour cela, il n'est pas avisé de traverser directement la mer au-dessus de son palais, comme aucun navire ayant fait le voyage est arrivé à bon port. Sinon, on ne sait pas grand-chose de ce qui se passe au plus profond de la mer, à part que le Roi Dragon fait bien son travail d'amener la pluie.
Tout au sud-est se trouve une île, nommée "L'Île de la Montagne des Fruits". Cette île n'est connue d'aucun des mortels, étant très éloignée de même où le plus aventureux des bateaux va, ce qui fait qu'elle est parfaitement isolée du reste du monde. Y vivent des singes parlant une langue semblable à celle des autres mortels qui ont bâti leur propre société, quoique primitive, dont on dit le roi est devenu l'un des immortels les plus fameux dans le Monde Céleste.
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