NOUVELLES DE STEFBAD

Nouvelles

Un recueil de diverses nouvelles que j'ai créé pour le multivers et au-delà. Bonne lecture !...

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MOMONAKA ET TSUIMANA

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Il était une fois, dans la province de Echigo, un jeune homme nommé Momonaka. Celui-ci était la honte de ses parents, comme jamais il ne trouvait de partenaire à sa guise, à chaque fois que ses parents en présentaient un, il refusait. Alors, un jour, ses parents, frustrés, allèrent au temple local dédié à Inari, et lui prièrent d’aider Momonaka à trouver un partenaire. Le soir même, ils revinrent vers Momonaka, et encore une fois lui reprochèrent de toujours refuser les femmes qu’ils lui présentaient, et que si d’ici un mois, il ne trouvait strictement personne, il serait renié de la famille.

Triste, Momonaka partit vers la taverne du village, but quelques coups de sake, et s’assit sur le bord de la rivière qui passait dans le village. Il pleuvait légèrement, mais soudain, il vit une forme sur un pont. C’était celui d’une femme, qui, il le trouvait, avait l’un des accoutrements les plus beaux qu’il avait jamais vu, et qui était très belle. Comme celle-ci avançait, Momonaka repensa à ce que lui ont dit ses parents, et que peut-être il devrait essayer de la demander en mariage, mais chaque pas qu’elle prenait vers lui le convainquait que non, si elle était quelque chose, ce serait une amie.

Elle ralentit comme elle était proche de Momonaka, comme si elle attendait qu’il dise quelque chose, mais celui-ci était trop occupé à admirer son magnifique kimono, donc elle décida de lui parler.

"Bonjour, étranger. Aimez-vous bien mon accoutrement ?

- Oui, je trouve qu’il vous sied parfaitement, et que les détails y sont des plus beaux. J’ose deviner que vous avez accès à un des tailleurs les plus doués du Nippon !

- Oh, je vous remercie !" répondit-elle, en rougissant de manière légèrement forcée, avant d’attendre un moment. Puis, exaspérée, elle demanda : "Puis-je m’asseoir ?

- Oh, euh, évidemment ! Prenez vos aises ! Je ne souhaitais pas vous demander de gâcher votre magnifique fabrique !

- Très bien…" elle répondit, d’autant plus ennuyée "Quel est votre nom, brave homme ?

- Je m’appelle Nanya no Momonaka, mais vous pouvez m’appeler par mon prénom. Et vous ?

- Je me nomme Chiiko no Mitsuma, vous pouvez aussi m’appeler par mon prénom. Êtes-vous marié ? Je ne le suis pas.

- Non, par ailleurs mes parents m’énervent à absolument vouloir que je me marie. Ils me présentent femme après femme, mais je n’ai pas envie d’elles ! Je n’ai pas envie de passer toute ma vie avec l’une d’entre elles !

- Dans ce cas, avec qui voulez-vous passer votre vie ?

- Je ne sais pas, honnêtement. Je sais que je veux passer ma vie avec quelqu’un, mais à quoi cette personne ressemblera, j’en n’ai aucune idée. En tout cas, ce n’est pas l’une des femmes célibataires que j’ai rencontré." Mitsuma parut embêtée, avant de dire :

- Je vois… Oh, qu’il fait chaud cette nuit ! Vous ne trouvez pas ?" Elle commença à se dévêtir

- Madame Chiiko, non, un peu de pudeur, je vous prie ! Et non, il ne fait pas chaud !" s’énerva Momonaka, avant de se lever abruptement "Au revoir !"

Puis il repartit vers sa maison, laissant Mitsuma seule. Elle se demanda ce qu’elle avait fait de mal, et remit son kimono bien proprement, ayant froid sous la faible pluie de la soirée. Peu de temps après, elle disparut.

 

Le lendemain, Momonaka était en train de récolter des pêches dans le verger familial lorsque Mitsuma réapparut. Il ne la remarqua pas jusqu’à qu’elle lui adressa la parole, déjà ennuyée.

"Bonjour Momonaka !

- Oh tiens, bonjour Mitsuma.

- Bon écoutes… je suis désolée pour hier soir, je pensais que…

- Que j’étais prêt à tout pour voir tes parties privées ? Je l’aurais fais des centaines de fois aux prétendantes que mes parents me présentent si c’était vraiment ce que je voulais. Et j’aurais certainement pris la meilleure fille." il redescendit et lui donna une pêche "Tiens, pour te pardonner. On a les meilleures pêches de Echigo, j’en suis sûr !"

Mitsuma croqua dans le fruit, et pour une fois, exprima un véritable plaisir à le consommer. Après l’avoir rapidement terminé, elle dit à Momonaka :

"Tu avais bien raison, ce sont les meilleurs fruits que j’ai jamais goûté !

- Ah, je suis content que ça te plaise ! J’adore aussi les pêches – c’est normal, c’est quasiment la seule chose que je mange depuis ma naissance à part du riz ; et donc je suis content d’enfin pouvoir aider mes parents à s’occuper du verger. J’aime surtout préparer des plats à base de pêches, comme ma mère me montre.

- Tu n’as pas envie d’avoir quelqu’un dans ta vie pour t’aider à garder le verger ?

- Oui, sûrement, mais le problème, c’est que si j’ai une femme, elle va rester dans la maison à rien faire à part les plats que j’aime bien faire. Dans un sens, je préférerais être une femme, car au moins, je marierais un homme qui me permettra plus facilement de faire des plats ! Mais bon, je l’aiderais aussi pour récolter les pêches et s’occuper du verger et tout, mais je ne crois pas que ce soit facile avec tous vos… trucs inutiles, et vous risquez de tomber en plus avec des kimonos aussi élaborés.

- Bah dans ce cas-là, laisse-moi te prouver que je peux le faire !" Mitsuma répond, d’un air vraiment combatif auquel Momonaka ne s’attendait pas.

Momonaka s’écarta de l’escabeau sur lequel il était monté pour cueillir les pêches, et Mitsuma, avec la démarche la moins féminine possible, alla sur l’escabeau et… tomba. Momonaka essaya de la rattraper, mais trop tard, lorsqu’il était arrivé, elle était déjà au plancher des vaches.

"Argh ! Satané kimono ! Je lui avais pourtant dit que j’aimais pas porter ça, et il me le force !

- Euh… Mitsuma, de qui tu parles ?"

Soudain remarquant qu’elle avait pensé à voix haute, Mitsuma rougit, se releva, et, gênée, dit :

"Mon… mon père ! Il veut absolument que je porte ça, et que je me déguise en vraie femme, mais moi je ne veux pas !

- Dans ce cas-là, arrêtes-toi de te déguiser, et montre aux autres le vrai toi !

- Mais il veut absolument me… me marier, et puis pour être mariée, je dois absolument être la plus belle femme qui existe !

- Tu sais, personne ne mérite de t’aimer si tu ne leur montre pas le vrai toi ! Même si ça énerve mes parents au plus haut point, je montre mon vrai moi en refusant à chaque fois de me marier !" soudain, le visage de Mitsuma s’éclaircit.

- Ah, oui, ok, je vais y repenser. Je dois y aller, au revoir !"

 

Momonaka resta abasourdi par la rapidité des évènements, mais n’en fit rien. Le soir, il revint au bord de la rivière, et y trouva un jeune homme, qu’il trouva des plus beaux. Alors, se souvenant de ce qu’avait fait Mitsuma, il lui demanda :

"Bonjour, excusez-moi, monsieur, puis-je m’asseoir ?

- Oui, évidemment, prenez vos aises !

- Que faites-vous ici, en cette soirée d’été ?

- Oh, je contemple le flot de la rivière, je ne viens pas souvent ici.

- Pourquoi cela ?

- Ma famille habite loin, mais nous possédons un petit verger dont des amis qu’on emploie s’occupent toutes l’année jusqu’en été où on les rejoint les aider à récolter.

- Je vois, moi aussi je possède un verger ! Vous y faites pousser quoi ?

- Surtout des pêches, j’adore ça !

- Cela m’étonne, moi aussi on y pousse des pêches, et c’est sans conteste mon fruit préféré ! Voudriez-vous, demain matin les goûter ? J’ai bien peur qu’elles ne rivalent pas les vôtres, mais je les apprécie tout de même.

- Ce sera avec plaisir ! Et ne vous sous-estimez pas, je suis certain qu’elles sont particulièrement bonnes. J’ai entendu dire notamment que ici vivait la famille Nanya, qu’on connaît tout particulièrement pour leurs pêches qui sont les meilleures que j’ai jamais goûté." Momonaka rougit alors à cette remarquer

- Oh, eh bien vous serez heureux de savoir que ce sont mes pêches ! Je me nomme Nanya no Momonaka, et vous êtes ?

- Chiiko no Tsuimana, vous pouvez m’appeler tout simplement Tsuimana, Monsieur Nanya.

- Et moi Momonaka, ne vous gênez pas. Je dois connaître quelqu’un de votre famille, Chiiko no Mitsuma !

- Oui, c’est ma sœur, mon père lui demande de se marier, mais elle ne veut pas s’habiller de manière très belle. Vraiment, mon père doit se demander quels enfants il a mit au monde, car les deux il a du mal à marier !" Tsuimana rit un peu

- Vous aussi vous avez des problèmes pour vous marier ?

- Mon père me présente beaucoup de femmes, mais j’en aime aucune, j’ai pas envie de les rendre triste en les mariant mais jamais en leur donnant de l’amour !

- Je vous comprends totalement, j’ai la même sensation. Mais je me dis qu’il y a quelqu’un qui serait là, dans le monde, prêt à m’aimer, et que je serai prêt à aimer.

- Et vous pensez l’avoir rencontré ?" demanda Tsuimana, sérieux

- Peut-être, on ne sait jamais ?"

 

Ainsi, la discussion continua, et depuis ce moment tous les soirs ils se retrouvèrent sur le bord de la rivière. Mais, presque un mois après, les parents de Momonaka lui rappelèrent ce qu’ils avaient dit, qu’ils lui laissaient un mois pour trouver une femme sinon ils le déshéritaient. Paniqué, Momonaka raconta cela à Tsuimana, qui lui répondit :

"Ne t’inquiète pas, Momonaka, j’ai un plan, et comme ça tu vivras avec qui tu veux, mais aussi tu hériteras de tes parents."

 

Le lendemain, Momonaka accueillit Mitsuma dans sa maison, et la présenta comme la femme qu’il souhaite avoir. Les parents de Momonaka, heureux, bénirent le couple, et acceptèrent le mariage. Puis, ils rencontrèrent les parents Chiiko qui eux aussi acceptèrent le mariage. Ainsi, la cérémonie fut organisée, et après, comme Momonaka et Mitsuma allèrent dans le même lit, Mitsuma se transforma en Tsuimana, à la surprise de Momonaka, en disant :

"Je t’avais dit que tu pourrais avoir les deux ! Alors, veux-tu m’épouser, Momonaka ?"

À cela, le jeune homme répondit oui, et les deux vécurent heureux jusqu’à la fin de leurs jours, un homme, et son mari renard.

Mise à jour : 25 mars 2020 10:27 Auteur : Stefbad


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