LES ENQUÊTES DE L'INSPECTEUR VOLTIGO
Caméra du hall 18 h 47 :
Au bas des escaliers, devant l’immense porte d’entrée du manoir se trouvait un homme moustachu. Celui-ci portait un monocle et tenait avec poigne une montre à gousset. Soudain, l’homme cria, brisant le silence.
« -Willimor ! Willimor ! Où est mon manteau ? Cela fait dix minutes que je l’attends. »
Un homme en costume entra en marchant rapidement, un manteau à la main.
« -Je suis désolé, monsieur. Il y avait une tache sur votre manteau de cérémonie. Je ne pouvais pas vous laisser vous couvrir de honte.
- Vous êtes si prévenant Willimor. Cette rencontre est de la plus haute importance et il est primordial que je sois présentable.
- Vous avez raison, monsieur Florelle. »
Willimor enfila la veste autour des bras de son patron.
« - Entre le travail au conseil et les rencontres avec les collaborateurs, je n’ai vraiment pas le temps de m’occuper de tout. Et ma petite Cunégonde ne me facilite pas la tâche. Je m’occuperai d’elle en rentrant.
- La jeune Cunégonde gagnera en maturité avec le temps, monsieur. Je suis convaincu qu’elle comprendra à quelle point vous pensez à elle.
- Merci, Willimor, vous êtes comme toujours d’un immense soutien. Quoi qu’il en soit, ne la laissez pas sortir de sa chambre. C’est sa punition pour le comportement irrespectueux qu’elle a eu envers ce pauvre monsieur Kelman, son professeur d’étiquette.
- Bien sûr, monsieur Florelle. Mais vous devriez vous dépêcher si vous ne voulez pas arriver en retard à votre rendez-vous.
- Vous avez raison, Willimor. Je vais être en retard. Que ferais-je sans vous ?»
Willimor ouvrit la porte et Charles Florelle s’éloigna dans la cours en direction d’un vaisseau garé au milieu des jardins.
Caméra de la chambre de Cunégonde 18 h 56 :
Une jeune adolescente bouillait de rage, faisant les cent pas dans sa chambre.
« -Mon cours d’étiquette est on ne peut plus ennuyeux et c’est moi qui me fais punir. Vous vous rendez compte, Willimor, vous vous rendez compte ! Comment père a-t-il pu me faire cela ?
- Mademoiselle Cuné… Mademoiselle. Vous devez comprendre pourquoi votre père doit prendre ce genre de décision.
- Ça va, j’ai juste repeint les vêtements du professeur avec des couleurs plus flashi. Sa nouvelle chemise fushia allait super bien avec son pantalon jaune fluo. »
Willimor souffla du nez.
«-Cela est peut-être un peu exagéré de vous enfermer dans votre chambre, mais pensez à la situation dans laquelle vous mettez votre père.
- De toute façon, il n’est jamais là. Il passe son temps aux quatre coins du Multivers pour vendre la corporation où il travaille à des personnes qui recherchent la protection. Bordel, protégez-vous vous-même, bande de cons. Besoin que ce CID vous protège, que des faibles.
- Mademoiselle ! Votre père serait triste d’apprendre avec quel langage vous vous exprimez.
- Je parle comme je veux. C’est de sa faute de toute façon. »
Il y eut alors une coupure de courant et les lumières s’éteignirent.
«-Pourquoi le générateur de secours ne s’est pas allumer ?
- Je ne sais pas. Mademoiselle. Restez ici. Je reviens. Je vais aller voir. »
Willimor sortit de la chambre et s’enfonça dans le sombre couloir, laissant la jeune Cunégonde seule dans sa chambre. Cunégonde alla s’installer à la fenêtre afin de s’occuper en attendant que le courant ne revienne. La chambre de Cunégonde se trouvant dans l’aile ouest du manoir, elle avait une vue imprenable sur la cour et en particulier, à l’autre bout de celle-ci, elle pouvait voir la façade de l’aile est. Soudain, un mouvement attira son attention. Une forme sombre était en train d’escalader la façade en direction du troisième étage. À l’endroit où se trouvait le coffre-fort. Ni une ni deux, Cunégonde se leva et sortit de sa chambre malgré la recommandation du majordome. L’électricité étant désactivée, le système de sécurité n’allait pas s’activer. Elle était la seule à pouvoir s’en occuper. Elle se mit alors à courir dans les couloirs en se dirigeant vers l’aile est.
Caméra du coffre-fort 19 h 07 :
Un droïde força la porte du coffre-fort et entra dans une grande salle remplie de nombreux coffres et autres objets de valeur. Il s’approcha d’un coffre et l’ouvrit. Pendant qu’il fouillait le coffre, Cunégonde entra dans la pièce.
« -Je ne vous dérange pas.»
Le droïde se retourna dans sa direction et une voix se fit entendre via le système de communication du droïde.
« -Mais qui voilà, la jeune héritière de la famille Florelle. Bonjour mademoiselle Cunégonde.
- Ne m’appelle pas comme ça. Je déteste ce nom. »
La voix eut un rictus et le droïde attrapa une lame traînant dans la salle.
« -Et que comptes-tu faire, petite ? M’arrêter ? Ce droïde est trop fort pour toi. »
Cunégonde attrapa une faux et se positionna face au droïde.
« -J’ai eu des cours d’escrime. Je suis plus forte que j’en ai l’air. Je ne te laisserai pas sortir avec… Qu’importe ce que tu es venu voler, je ne te laisserai pas partir avec.
- Quoi que tu fasses, je resterai libre. De toute façon. Je ne suis pas vraiment là.
- Quoi ? Comment ? Je vois bien que tu es face à moi. Arrête de jouer avec mes nerfs.
- Ah, mais non. Moi, je ne viens jamais sur place. Je suis loin du manoir en train de contrôler ce robot à distance. Je me présente. Appelle-moi The Mask. Le plus grand hacker de ce coin du Multivers.»
Cunégonde fonça en direction du droïde et les lames s’entrechoquèrent. Un combat s’engagea entre les deux, Cunégonde étant sur l’offensive et le droïde galérant à suivre ses mouvements.
« -Une vrai petite dragonne, dites-moi. Je suis vraiment impressionné.»
Cunégonde poussa le droïde en arrière et le coupa en deux.
« -Tu pensais avoir la moindre chance contre... Moi.
- Ah ah… Vraiment, j’adore te voir combattre. J’ai quand même une question pour toi, petite dragonne. N’est-ce pas dommage que tu n’utilises pas ton art au combat pour autre chose que pour rester dans un manoir à rien faire de tes journées ? Est-ce que tu ne voudrais pas découvrir d’autres horizons ?
- Tu penses que je vais me laisser intimidé par une boite de conserve et un hacker lâche ?
- Loin de moi cette idée, Cunégonde. Tu veux bosser pour moi ?
- Arrête.
- Ah ah… Très bien, petite dragonne.»
Cunégonde sépara la tête du droïde et attrapa le document que The Mask cherchait à récupérer. Dessus, se trouvaient les plans d’une arme.
« -Cette arme est capable de détruire un univers. Ça t’intéresse ?
- Hum... Toujours utile. Non, plus sérieusement. On m’a demandé de le récupérer pour éviter une guerre.
- Tu crois que je vais me laisser avoir ?»
Cunégonde donna un coup de pied dans la tête du droïde.
« -Regarde juste le livre de compte qui se trouve sur ton téléphone. Je viens de te l’envoyer. Tu verras que ton père compte vendre cette arme à des mafieux. Tu soutiens ce genre de manigance.»
Cunégonde sortit son téléphone et regarda le message qu’elle venait de recevoir. The Mask disait vrai.
« -Il a sûrement ses raisons.
- Les raisons sont simples, permettre au mafieux de détruire un ou deux univers afin d’attirer l’attention du CID sur eux.
- Je convaincrai mon père d’arrêter.
- Comme tu l’as convaincu de ne pas te punir.»
Elle bouillonnait. Cette tête trouvait réponse à tout.
« -Comment tu sais ça ?
- Je te l’ai dit, je suis un hacker, j’ai accès à toutes les informations. Je peux tout savoir et tout faire sans que personne ne m’en empêche. Je ne dois rien à personne et je vis par mes propres moyens.»
Cunégonde baissa les yeux, silencieuse.
« -Ta proposition tient toujours ?
- Évidemment.»
Cunégonde attrapa une cape rouge se trouvant dans la pièce.
« -Fais moi sortir de là. Guide-moi hors de cet univers.
- Comme il te plaira…»
Cunégonde se retourna en direction de la porte faisant un grand mouvement de cape.
« -Appelle-moi Red Dragon.
- Très bien, Red Dragon. Il va te falloir rejoindre le vaisseau que j’ai garé dans le jardin. Tu as exactement dix minutes avant que l’électricité ne revienne.»
Red Dragon se mit alors à courir, faux à la main, caché sous sa cape.
« -Qu’en penses-tu ? Julio. Cette affaire te permet de te remettre du meurtre chez les mafieux ?
- Euh... Oui. Ça va. Par contre, vous avez réussi à ramener la petite à son père ?
- Non. The Mask est un puissant hacker et personne n’a réussi à trouver des données sur elle. Ou du moins, pas assez pour qu’on puisse la retrouver comme ça.
- C’est vraiment dommage. Toutefois, je suis vraiment impressionné. Est-ce qu’il y a des hackers que vous avez réussi à arrêter ?
- Il y en a un que j’ai trouvé, mais j’ai jugé qu’il méritait d’être relâché. Un sacré cas. Hippolyte Gordova, le grand gagnant du tournoi de Universe Fighter.
- C’est un jeu vidéo, n’est-ce pas général ? Vous bossez également sur ce genre d’affaire.
- Hum… Ma fois, cette affaire de tricherie m’a beaucoup plus. Les enjeux étaient plus compliqués qu’on ne voudrait le croire et de nombreuses personnes ont été mêlé à cette affaire.»
Le général Voltigo sortit un dictaphone d’un dossier.
« -Mais je te propose d’écouter directement le témoignage du principale concerné.»
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