LES AVENTURES DU JDR EN SOLO AVEC LYANNA

Face à Jahadoo, la tragédie de Jade
Jeu Face au Titan créé par Gulix

Me voilà arrivé aux ruines de Diamant, ancien temple sacré de la magie. Là où tout à commencé et là où tout ce terminera, soit pour Jahadoo, soit pour moi. C’est un lieu paisible où la nature reprend timidement ses droits par quelques herbes folles qui se glissent entre les anciennes dalles des chemins pavés. Quand on prend le temps d’explorer et de regarder ce lieu, c’est comme si on se projetait dans un autre temps, il semble facile d’imaginer leurs quotidiens, quel dommage que tous leurs livres soient désormais dans la grande bibliothèque des Bismuths. Les Bismuths, ce sont une faction composé de tous peuples qui protègent avant tout le savoir, la connaissance et l’histoire.

Ce que j’aimerais que mes compagnons soient présent… Ils me manquent tellement, mais j’ai une promesse à tenir et je sais qu’au fond ils sont toujours là, ils veillent sur moi. Mais il y a une chose que je n’ai jamais réussi à leur dire, et j’ai grand peine à l’écrire. Je… Je n’ai jamais réussi à avouer mes véritable origines, je me suis toujours fait passer pour une mage ou une sorcière, sorcimage me paraît bien, vue que je maîtrise sans la moindre difficulté les énergie magique, mais… En vérité, je suis une sorte de partie de Jahadoo, beaucoup se demanderai comment cela est-il possible ? Moi-même je n’en ai pas la réponse, j’utilise simplement l’énergie que je fait circuler pour me donner une consistance et mes envies se sont chargé de me donner ma forme actuelle. Je ne peux pas reprendre ma forme originelle maintenant que je suis ainsi, mais si cela devait arriver, alors je me disperserai dans le vent et la Jade que l’on connaît, qui a encore tant à apprendre même si ses anciens compagnons sont plus jeune qu’elle ne sera plus vraiment de ce monde, enfin si, mais en fragments éthérés que l’on ne pourrait toucher et qui sera sûrement oublié dans le temps, et la magie elle-même.

Quand je pense à mes compagnons, il m’arrive souvent de penser à notre première rencontre. Je me souviens pour Yugawaralite, je m’étais caché des Antimoines, ce sont des gens qui chassent toutes personnes qui maîtrisent la magie, selon eux, si la magie disparaît, Jahadoo disparaîtrait lui aussi. J’avais eu la chance qu’une partie de la grande bibliothèque des Bismuth soit interdite aux Antimoines, et alors que je soupirais de soulagement, quelqu’un me poussa, sans doute par accident, l’épaule. Je lui ai aussitôt demandé des excuses, mais il se contenta de me sourire avant de filer en sautillant. Je me suis aussitôt vexé et je l’ai poursuivi dans toute la bibliothèque. Ce fut ma pire visite dans cet endroit, mais je le revois me répondre avec son sourire amusé «mais je suis sûr qu’en réalité tu t’es amusé». Oui, au fond je me suis bien amusé, mais je n’ai jamais voulu l’admettre. Yuga… Tu as toujours trouvé le moyen de me faire sortir de mes gonds, mais tes récits de saltimbanque m’ont toujours fait rêver.

Il y a Spinelle aussi, une femme forte et belle, une puissante guerrière qui ne craint pas de faire couler le sang. Lors de notre première rencontre, elle faisait encore partie des Antimoines qui l’avait recueilli peu de temps après que Jahadoo ait anéanti sa famille, ses amis, et son village, la laissant seule sur une terre désolé et vidé de sa magie. Elle avait apprit l’art du combat avec les Antimoines et elle était déterminé plus que jamais à se venger de Jahadoo. Je me rappelle que je lui avait caché mon identité et mes capacités, et qu’ensemble on est allé cherché un artefact d’anti-magie pour affronter Jahadoo. Malheureusement je me suis fait rapidement remarqué quand j’ai dû lui sauver la vie d’un piège. Ayant une dette envers moi et un objectif commun, on a continué les recherches et alors qu’on pensait avoir enfin trouvé cet artefact et bien on a eu encore plus d’ennuis ! On a pas réussi à récupérer l’artefact, mais quelque chose de bien plus fort s’est tissé entre nous, une puissante amitié et fraternité.

Et Kurnakovite, comment oublier Kurn ? C’est grâce à lui si j’en suis là aujourd’hui, il était le chef de notre compagnie, un grand homme dont j’ai vue les traits vieillir petit à petit alors que moi je ne changeais pas. La première fois que je l’ai rencontré, je me souviens qu’il n’avait pas une ride sur le visage, il était rentré brutalement dans la salle du directeur de l’école de magie en hurlant ses plaintes sur un événement qui avait eu lieu avant de prendre conscience de ma présence. Et pendant qu’il s’interrogeait de qui j’étais et pourquoi est-ce que j’étais là, assise en face du grand bureau; moi je me laissais simplement impressionné par une telle force de caractère. Le directeur à su garder son calme face à Kurn, puis quand ce dernier partit, je l’ai aussitôt suivit, je ne vais nier qu’au début il essayait de me repousser, mais avec le temps il finit par m’accepter, il m’apprit beaucoup de chose sur le monde, sur Jahadoo, et notre amitié s’est doucement tissé avec le temps. De nous deux, c’est lui qui a désiré en premier que l’on affronte Jahadoo, et il avait conscience qu’il nous fallait des compagnons et une bonne préparation, alors un jour, quand il fut prêt, nous partîmes ensemble de l’école de magie, et déjà à ce moment-là il commençait à avoir quelques petites rides
Mais il fut pour moi le plus grand des professeur et le plus proche de mes amis et compagnons.

Mais quelque de temps après que nous soyons partit de l’école avec Kurnakovite, quelqu’un qui faisait office d’informateur nous avait annoncé la terrible nouvelle que l’école de magie où avait étudié Kurn avait été détruite par Jahadoo. Kurnakovite en fut dévasté, mais il garda contenance face à l’informateur; ce n’est que plus tard, à l’abri des regards, qu’il s’effondra. Je savais qu’il était fort et qu’il aurait gardé la face pour les autres mais aussi qu’il était honnête envers lui-même et qu’il se donna un temps pour le chagrin. Kurnakovite à une grande noblesse d’âme, lumineuse comme le soleil qui éclaire nos chemins. Mon chemin désormais…

Je me souviens d’un soir, alors que nous étions dans les plaines aériennes, un endroit où se trouve des îlots volants inexploré et plutôt difficile d’accès qui reste toujours audessus d’une immense plaine sauvage. Nous étions autour d’un feu chacun s’occupant de diverse manière je regardait les étoiles, tandis que Spinelle s’exerçait au combat, et que Kurnakovite préférait lire. Yugawaralite s’amusait à m’émerveiller avec ses récits avant de se pencher vers Spinelle en lui posant des questions sur son passé. Celle-ci lui répondit avec un coup de poing que Yuga esquiva avec une facilité surprenante. Puis Spinelle s’assit en tailleur, s’occupa de ses magnifique cheveux rouge tout en répondant que le saltimbanque devrait éviter de trop s’approcher d’elle avant d’enfin raconter son histoire.
Elle n’était à l’époque qu’une simple enfant d’un tout petit village qui avait malgré tout réussi à se cacher des Antimoines, car certains d’entre eux pouvaient utiliser la magie, et il y avait même des petits être uniquement composé de magie qui cohabitaient avec eux. Sa mère était herboriste et elle était d’une grande aide à son père qui soignait les petits êtres ainsi que les animaux en tout genre, sa maison était pleine de vie, surtout avec le grand chien qui veillait toujours sur elle. Quand Spinelle en parlait, elle avait un doux sourire face à de tel souvenir mais elle l’avait rapidement perdu à la suite de ce qu’elle nous raconta et son visage s’était assombri. Car il fallut que le drame se mette sur le chemin pour que la destiné de chacun s’accomplisse.
Jahadoo s’était lentement avancé jusqu’au petit village, le placement de ce dernier, caché dans les montagnes, ne lui permit permit pas de voir l’arrivé du titan durant la nuit. La jeune Spinelle fut réveillé par un étrange bruit. Elle se leva et alla voir avant de découvrir d’étranges tentacules et filaments éthéré qui se faufilaient dans sa maison, traversant sans difficulté portes, murs et fenêtres, comme si rien, absolument rien ne pouvaient leurs échapper. La jeune fille, prise de peur, sortit de sa maison en courant et se retrouva face à Jahadoo, alors elle hurla, d’abord de peur, puis de supplication, demandant à ce qu’on la laisse elle et son village en vie, que ce n’était qu’un petit coin tranquille qui ne dérangeait personne. Mais Jahadoo, l’erreur des mages, celle qui erre en ce monde, l’ignora comme on ignore une petite fourmi et se contenta d’avancer pour traverser le village. Spinelle ne fut pas attraper par les tentacules mais entièrement traversé par Jahadoo, ce qui changea à jamais son corps. À son réveil, personne n’avait survécu, aucun villageois, aucune bêtes, les créatures magique avait disparu, son chien gisait dans son panier comme s’il dormait encore et ses parents ne quittèrent plus jamais le monde des rêves. Peu de temps après, les Antimoines découvrirent le village fantôme et retrouva la petite aux cheveux rouge. Ils s’occupèrent d’elle et en firent la femme qu’elle était.
Lorsqu’elle eu terminé avec son récit, elle avait aussi terminé de s’occuper de sa magnifique chevelure flamboyante. Même si Jahadoo à fait du mal, je trouve qu’il a fait de Spinelle une femme d’une grande beauté.

Je crois bien que le plus grand mystère de notre compagnie sera toujours Yugawaralite, le saltimbanque volage aux pas plus léger et dansant que le vent. Pourtant, cette personne incroyable aux nombreux tatouages étranges, une longue chevelure un peu négligé et au regard mystique a su me surprendre plus d’une fois, mais surtout et avant tout lors d’une journée en particulier.
J’étais seule avec Yugawaralite en train de longer le fleuve de Péridot quand nous nous fîmes attaquer par des brigands, je m’apprêtais à agir pour me défendre contre ces malotrus mais Yuga m’en empêcha avant d’user de ses talents, c’était la première fois que je le voyait entrer réellement en action. Il dansait, sautait, faisait des acrobaties et leur parlait en même temps, les brigands ne pouvant s’empêcher de répondre à Yuga qui leur soutirait des informations, puis le saltimbanque prononça un mot ou plutôt un son, car cela m’étais et l’est encore maintenant imprononçable. Ce son agissait aussitôt sur les brigands en les faisant s’évanouir et manqua de perturber et de déformer toute ma consistance. J’étais sur le moment pétrifié par la stupeur de ce qu’il venait de ce passer. Yugawaralite me lança un regard avant de simplement dire «Encore debout ? Intéressant...». Ces simples mots ont suffit à me sortir de ma torpeur, et je n’ai pas cessé de l’interroger de la journée sur cet événement, sauf que je n’ai pas eu droit à la moindre réponse de sa part, il se contentait de me supporter en allant à la cachette des brigands pour farfouiller dans leur butin. On y découvrit ainsi un médaillon des plus curieux, une expression mélancolique se dessina pour la première fois sur le visage de Yuga, lui qui a toujours cet air mystérieux et amusé, le voilà qu’il était devenu mélancolique.
Naturellement, je lui ai posé des questions sur ce médaillon, tout ce que j’ai pu en tirer, c’est que ce médaillon étrange est un vestige de son passé et du passé du monde, aussi étrange que cela puisse paraître.

Yugawaralite à ses secrets et moi aussi malheureusement. Comme je l’ai écrit un peu plus tôt, je suis une infime partie de Jahadoo qui a sa propre conscience, je l’ai caché à mes compagnons, je leur ai caché que de ce lien je pouvais savoir dans quel direction se trouvait Jahadoo, je peux même voir là où la magie circule et la manipuler pour la rediriger comme je le souhaite, c’est d’ailleurs comme ça que je fais de la magie, d’après les autres on dirait que je danse en me servant des flux magique naturel. Je ne sais pas si ainsi j’arriverai à vaincre Jahadoo, mais rien n’empêche d’essayer. Est-ce que j’aurai assez de volonté pour le vaincre ? À la différence de mes amis, je n’ai aucune raison de me battre contre Jahadoo, j’ai beaucoup de curiosité mais c’est tout. La seule chose qui me fait agir ainsi c’est la promesse que j’ai faite à chacun d’entre eux de tout faire pour vaincre le titan.
Et je tiendrai ma promesse.

Lors de mes voyages à travers le monde, je suis arrivé à la blessure du monde. Il y a très longtemps, à une époque où je n’existais pas, Jahadoo était passé par-là.
D’après les légendes, c’était un endroit où affluait énormément de magie et où se cachait un artefact sacré dans l’un des temples de la grande ville qui se trouvait là. C’était une cité où le commerce y était prospère, toutes les races y vivaient en paix, et lorsque Jahadoo s’approcha lentement de cette grande ville au nom oublié, l’artefact fut ressortit pour l’arrêter ou le repousser. Cet artefact absorba toute la magie des environs en un point pour la convertir en un rayon d’anti-magie qui fonça droit sur le titan de magie. L’effet fut d’une extrême violence, Jahadoo perdit un fragment de son corps éthéré, mais il riposta très rapidement par un rayon de magie pure, le choc de ces deux forces opposé créa une explosion d’énergie qui réduisit le pays à néant, laissant un immense cratère de plusieurs dizaines de kilomètres. Aucune vie n’osa revenir en ces lieux durant des centaines d’années, quand à Jahadoo, les légendes raconte qu’il est resté immobile durant trois jours avant de se mouvoir de nouveau comme si de rien ne lui était arrivé.

Une des légendes que m’avait raconté Yugawaralite, disait qu’il y avait un ancien peuple nomade qui par un langage étrange arrivait à communiquer avec Jahadoo et même à lui donner une direction. Ils trouvaient le moyen de ne pas être affecté par la puissance du titan et que certains peuples jaloux les accuseraient même de contrôler le titan pour qu’il attaque d’autres peuples et cités, mais il n’y avait aucune preuve de cela.
Et puis le temps passa et naturellement la langue changea, finissant lentement dans l’oublie, ou presque. Cet ancien peuple se divisa et le titan se retrouva complètement seul pendant très longtemps. Mais depuis un cinquantaine ou peut-être une centaine d’années, un clan nomade se revendiqua comme les descendants direct de ce peuple perdu dont même l’ancien nom à été oublié. Aujourd’hui ils se font appeler les Manganèses, et ils ont tendance à vénérer le titan, mais ils restent étrangement toujours à distance, aller savoir pourquoi.

Il paraît que Jahadoo a été crée ici au temple de Diamant il y a près d’un millénaire dans le plus grand des secrets. Les légendes veulent que le titan soit issue du diamant le plus pure et d’un concentré de magie tout aussi pure, que les membres de Diamant fusionnèrent afin de découvrirent ce qu’il se passe. De sa petite taille, il était inoffensif et avait beaucoup à apprendre, caché du monde, un humain dont le nom fut effacé de l’histoire le prit sous son ailes et lui enseigna énormément de choses. Mais Jahadoo était vraiment différent des enfants qui peuple ce monde, il ne se nourrissait uniquement que de magie, apprenait plus rapidement que n’importe qui et grandissait à vue d’œil.
Il fut un moment où Jahadoo ne pouvait simplement plus être caché du monde, surtout s’il voulait continuer à apprendre sur celui-ci. Mais dévoiler un tel être ne pouvait être bien perçu, de nombreuse personnes se mirent à conspirer contre l’humain et son ami éthéré qui avait déjà atteint une grande taille. Alors qu’une nuit Jahadoo revenait auprès de l’être qui lui était le plus cher au monde, quelqu’un assassina ce dernier devant le titan. Quand il se pencha au-dessus de son ami afin d’essayer de le sauver sans savoir comment faire, l’humain prononça ses dernière paroles. On ignore ce qui a été dit par l’humain, mais les villageois arrivèrent à ce moment-là et crurent que c’était Jahadoo qui avait tué ce pauvre humain.
À leur yeux, cette chose étrange était forcément un monstre assoiffé de sang et de magie. Comment a-t-il put faire cela à son meilleur ami qui a été comme un père pour lui ? C’était sûrement ce que se devaient dire les villageois avant de jeter des pierres au futur titan de ce monde. Ce fut là une erreur fatal. Ce village n’existe désormais plus et Jahadoo continue de marcher dans l’immensité du monde en se nourrissant de magie.

Quand on y pense, Jahadoo à nourrit de nombreuse légendes au sein des différents peuples, personne ne sait où il va et personne ne comprend ses intentions. Mais cela permit au monde de changer, ainsi des peuples sédentaires sont devenu nomade et des peuples nomades sont devenu sédentaire, cependant Jahadoo lui ne changea pas, il continua ce cycle de destruction et de mutation, parfois même de création.
Certains racontent que ceux qui sont trop proche du titan sont transporté dans un autre plan de la réalité et reviennent dans notre plan à une autre époque. Peut-être que c’est à cause de cela que les Manganèses restent à distance du titan, et peut-être que cela expliquerai pourquoi est-ce que certains peuples ou villages ont tout simplement disparu, mais je n’ai jamais entendu parler d’un village ou d’un peuple qui était revenu malgré les rumeurs dessus.

Lors de mon apprentissage sur le monde, j’ai pu faire des rencontres fort intéressante du côté de la région d’Agalmatolite, les blanches plaines qui ressemble plutôt à un désert de sable blanc comme la neige. C’est dans cet région inhospitalière que j’ai fait la rencontre de mages scientifiques comme Kurnakovite, en discutant avec eux, ils me firent découvrir leur laboratoire sur la magie et l’anti-magie. Ils étaient bienveillant et m’ont apprit beaucoup de chose, je me souviens avoir trouvé dommage que Kurnakovite n’était pas avec moi pour découvrir ce qu’ils avaient à nous apprendre.
Ce complexe scientifique était situé sur un golem géant à plusieurs pattes avec une ville sur son dos, il a beau être immense, il n’en reste pas moins plus petits que Jahadoo. Les scientifiques de la ville golem m’ont avoué que celui-ci restait le plus possible en mouvement afin d’éviter de croiser le titan, la raison en est qu’il y a beaucoup de magie autour du golem et dans le golem. Après tout, c’est la magie qui l’anime et si Jahadoo absorbe la magie de la ville, alors non seulement il ne pourra plus bouger, mais en plus les habitants ne pourront plus bénéficier des ressources comme l’eau et la nourriture et seront obligé de partir dans le désert de sable blanc d’Agalmatolite.

Mais dans mon apprentissage je n’ai pas toujours été seule, il m’est arrivé au détour d’un chemin de retrouver des compagnons qui me sont cher. Comme cette fois-là où Spinelle et moi nous nous sommes croisé sur le carrefour d’un alpage en montagne, ces retrouvaille joyeuse ont fait que nous avons voyagé ensemble. Et là où je ne sais pas vraiment où aller et erre tout simplement dans le monde, Spinelle, elle savait où elle allait et savait ce qu’elle voulait.
Nous étions donc arrivé dans une immense cité avec un grand château, l’endroit avait très peu de magie, tellement peu que je ne pouvais même pas faire de sortilèges quelconque. J’accompagnais Spinelle à travers les rues pavés, entre les allées marchandes, sous le regard des habitants qui semblaient surprit par nos accoutrements particulier et sans doute par la chevelure rouge sang de la belle Spinelle. Il est vraie que maintenant que j’y pense, Spinelle est la seule personne de toute ma vie qui avait pareil couleur de cheveux, mais ce n’est pas, à mes yeux, ce qui la rendait unique au monde, il y avait bien d’autres choses tout simplement incroyable chez elle qui faisait que je pouvais l’admirer des heures entières.
Finalement, nous arrivâmes au château, il y avait une cour avec un coin pour les montures, un autres pour les entraînements des guerriers et une allé central qui amena au bâtiment principal, notre destination.
L’intérieur était décoré de très belle tapisseries, le sol était en marbre, et les murs étaient en pierre blanche dont j’ignore sûrement le nom. Le trône au bout de la pièce était en soit plutôt sobre mais il y avait de chaque côté de celui-ci un immense vase de malachite qui contenaient de très beau bouquets de fleurs. Spinelle fit une révérence et je fis comme elle m’avait apprit face à la personne sur le trône. Je n’ai jamais compris pourquoi est-ce que l’on devait faire ça. Spinelle et Kurnakovite auraient dit que c’est une forme de respect et Yugawaralite aurait simplement éclaté de rire avant de s’agiter en parlant d’une société sans pareil convention social. Une fois la révérence de faite, Spinelle demanda à la personne sur le trône si son maître d’armes pouvait lui enseigner son art. Une discussion dont je n’ai pas retenu grand-chose s’en ai suivi avant que nous retournions dans la cour.
Je suis resté à distance pour cette fois, je ne me sentais pas à ma place dans cette conversation et au milieu de ces gens martial. J’en ai profité pour observer plus en détails ce qui m’entourais, notamment tous ces hommes parfaitement alignés, parfaitement en rang en train de répéter les même gestes sans la moindre grâce que j’ai pu observer lors des combats de Spinelle. J’ai fini par aller les voir, et je leur ai demandé «Pourquoi est-ce que vous répétez sans cesse les même gestes en étant aussi bien rangé ?». Ils m’ont simplement répondu qu’ils s’entraînaient au combat au cas où il serait nécessaire qu’un jour ils se battent contre une quelconque menace. Je les ai encore embêté pendant un moment comme une enfant très curieuse puis j’ai fini par les laisser tranquille et je suis partis allé me réfugier dans l’arrière cour.
Là, j’étais dans un magnifique jardin qui contrastait totalement avec le château et la ville tout entière. C’était apaisant. J’ai fait la rencontre d’une jeune demoiselle, très timide, au début elle se cachait et m’observait, puis petit à petit elle s’est rapproché de moi. Pour une raison que j’ignore, elle me faisait penser à un petit animal sauvage qu’il fallait apprivoiser avec douceur. Nous n’avons jamais discuté, nous étions simplement resté assise par terre dans l’herbe à observer les fleurs et les arbres. Au bout d’un moment, la petite posa sa tête sur mes cuisses et ferma les yeux pendant que je lui caressait la tête. Nous sommes resté ainsi un moment avant que quelqu’un qui la cherchait partout ne l’appelle dans le jardin. Je crois qu’elle s’appelait Violane, mais je n’en suis pas sûre, en tout cas elle s’est redressé d’un coup et est allé aussitôt voir la personne qui l’a appelé. Elle ne lui a pas parlé non plus, elle lui a juste sourit en lui prenant la main, puis elle m’a regardé et m’a fait un signe de la main avec un sourire radieux avant de disparaître derrière une des portes en bois de la forteresse de pierres.
L’instant qui suivit la fermeture de la porte, Spinelle m’interpella, ce fut donc à mon tour de me lever et de rejoindre une personne qui m’était cher. Mon amie m’annonça qu’elle allait rester en ces lieux quelques temps pour apprendre de nouvelles techniques de combat. D’après elle, je pouvais rester ici autant que je le voulais, mais j’ai choisit de partir le lendemain.
Je n’ai jamais revu la petite Violane, j’espère qu’elle va bien.

Je me rappelle de ma première rencontre avec le peuple nomade de la Manganèse, j’étais en compagnie de Kurnakovite, et tout ce que je savais d’eux m’avait été raconté par Yugawaralite et Kurn, Spinelle ne savait pas grand-chose à part que les Antimoines ne les appréciaient pas du tout. Les Manganèses n’étaient jamais très loin de Jahadoo et suivaient ses traces comme la route d’un pèlerinage sacré, ils évitaient au maximum le contact avec les autres peuples, pour eux ceux qui survivent au passage de Jahadoo sont digne du titan, mais je pense que c’est la peur du titan qui fait qu’ils restent toujours à une certaine distance de celui-ci.
Lorsque nous avons enfin réussi à nous approcher du camps de nomade, un détail m’a tout de suite frappé chez ces gens. Tous avaient des tatouages assez similaire à Yugawaralite, j’ai lancé un regard à Kurn dans l’espoir qu’il me donne une réponse à ma question silencieuse, mais il s’était simplement contenté de me caresser la tête avant de s’avancer pour tenter de communiquer avec eux, je dois avouer que ce n’était pas la réponse à laquelle je m’attendais. Ces gens parlèrent comme notre langue, mais je n’ai pas cessé de me demander s’ils pouvaient parler ce langage qui m’est imprononçable et qui pourrait me disperser à travers le monde comme un simple coup de vent. Malgré leurs réticence, ils nous ont quand même offert l’hospitalité, ce sont des gens qui vivent une vie plutôt simple mais qui dépendent du titan, de ce qu’il laisse derrière lui.
Pour la nuit, nous fûmes hébergé dans la grande tente d’une femme seule habitant avec son fils. Le garçon me rappelait fortement quelqu’un, j’ai donc fini par poser la question qui me démangeait tant depuis mon arrivé. «Dites madame, est-ce Yugawaralite vous dit quelque chose ?» Je me suis fait aussitôt réprimandé par Kurnakovite, et la réaction de la femme fut assez immédiate, elle avait un air choqué en même temps que son verre lui glissait des mains. Le garçon ne comprenait pas et sa mère se mise à pleurer, je me suis alors excusé et je lui ai demandé pourquoi est-ce qu’elle était dans cet état.
Elle nous apprit alors que Yugawaralite était son mari et le père du garçon, elle nous avoua que Yuga avait été bannie des Manganèses car il était contre certaines traditions et aussi car il pensait plus que quiconque que le titan devait disparaître. Cette femme pensait la même chose que son mari, mais ce dernier avait préféré endosser toute la responsabilité pour que ceux qu’il aime reste en sécurité avec un toit où dormir et être sûr qu’ils soient bien nourrit. Elle était enceinte lorsque Yugawaralite fut obligé de quitter les Manganèses. Nous comprîmes assez rapidement que ce peuple ne voulait pas que Jahadoo, le titan divin soit neutralisé, et qu’il nous faudrait tenir notre langue sur nos intentions finale.
Pour le garçon et sa mère, je pris le temps de raconter mes différentes aventures avec Yuga, de leur dire ce qu’il est devenu, son caractère sa façon d’être, tout ce que je pouvais leur dire. La femme eu un triste sourire, mais elle semblait soulagé aussi, quand au garçon il avait des étoiles dans les yeux et buvait chacune de mes paroles comme si c’était le plus précieux des nectars.
Le lendemain, alors que nous voulions simplement apprendre auprès de ces gens, nous fûmes chassé de ce peuple nomade. Peut-être que quelqu’un d’autre nous a entendu parler de Yugawaralite ? En tout cas, une chose était sûr, c’est qu’ils ne voulaient pas que les choses changent. Pour eux, Jahadoo devait rester ainsi et continuer à faire ce qu’il avait toujours fait. Personnellement, je n’ai aucun regret, car la femme et le fils de Yuga ont enfin eut des nouvelles depuis son bannissement, mais Kurnakovite lui semblait en colère et soucieux, pour lui il y avait quelque chose qui tournait pas rond. Malheureusement, on ne pouvait rien faire de plus que de partir.
Juste au moment de partir, le fils de Yuga nous rejoignit. Il nous avoua son envie de partir avec nous mais que sa mère avait encore besoin de lui parmi les Manganèses, alors il nous donna une lettre ainsi qu’un collier à remettre à son père. Je reconnu aussitôt le médaillon qu’il avait prit chez les brigands, ce fameux médaillon étrange, lié à son passé et au passé du monde. Quand je lui ai demandé s’il s’avait ce qu’était ce médaillon, ce qu’il représentait et comment est-ce qu’il l’avait récupéré, le garçon fut incapable de me répondre à cause de son ignorance, c’était sa mère qui le lui avait confié.
Après les salutations, nous repartîmes sur les routes, certes sans connaissance en plus mais avec ces nouveaux souvenirs suffisaient; c’était une rencontre inoubliable avec des liens secrets mais profond d’une famille séparé par la force des choses.
Yugawaralite nous avait toujours caché cette histoire de famille, et il fut très surpris de recevoir pareil lettre. Mais sa plus grande surprise fut le moment où je lui ai donné le médaillon, il eut en plus un sourire mélancolique. Je compris à ce moment-là que s’il avait pu rester auprès de sa famille, alors il serait resté, quitte à abandonné le combat qu’il menait, mais il était trop tard. Aujourd’hui c’est moi qui ai le médaillon de Yugawaralite autour du cou en souvenir de tous nos moments ensemble, en souvenir des liens d’une famille et en souvenir de notre compagnie qui fut ma famille.

Il y a des jours où j’aurai bien aimé que le temps s’arrête sur des évènements, des moments unique avec mes compagnons pour que certains évènements ne surviennent jamais. Être prise dans le verre du vent de magie pour être transporté hors du temps et ainsi être avec ceux que j’aime à la fois morte et immortelle, mais tous ensemble. Or ce n’est pas le cas, mais cette pensé me rappelle un souvenir que j’ai avec Yugawaralite.
Nous étions que tout les deux car Yuga m’avait encore provoqué et que cette fois-ci j’avais décidé de ne pas abandonner de le poursuivre, cela avait duré un long moment. Yuga à une sacré endurance et une sacré souplesse; quand à moi, j’avais utilisé la magie pour tenter de l’attraper et de le poursuivre. J’ai oublié combien de temps nous avons ainsi parcouru les forêts d’Émeraude mais quelque chose m’avait arrêter soudainement; Yugawaralite ne manqua pas de remarquer ma réaction et me demanda avec son air amusé si j’avais décidé d’abandonner.
Mon absence de réponse suffit à attirer sa curiosité. Je lui indiquait alors l’anomalie que j’avais repéré un peu plus loin. Comme je ressens les fluctuation et les courants de magie dans l’environnement, et dans cette zone, il y avait comme un vide, ou plutôt, comme si tout était gelé, ce qui me semblais impossible pour la magie d’être ainsi figé. Mais dans ce monde où rien n’est impossible, nous sommes allé voir cela de plus prêt afin de découvrir les mystères.
À première vue, l’endroit semblait paisible, et on a fini par arriver a un petit village aux maisons fort étrange, avec des personnes portants des habits inhabituels et des animaux primitif en tout genre, tous complètement figé. Même la magie était figé en ces lieux, le vent ne soufflait pas et un silence pesant régnait ici. Pour une fois, Yugawaralite ne prononçait pas le moindre mot, et semblait très intrigué par cet endroit. Nous nous sommes séparé le temps d’explorer les vestiges hors du temps, c’était comme se déplacer à l’intérieur d’un tableau d’une scène du quotidien pour ces gens. Ils avaient l’air plutôt heureux, certains nourrissaient des animaux que je ne reconnaissais pas, d’autres semblaient éprit d’une conversation qui ne se terminera jamais, et certains marchaient tranquillement avec leur panier.
Yugawaralite finit par me rejoindre et lu dans mon regard mon envie d’aller aider ces gens à sortir de cette bulle d’éternité. Mais il me fit non de la tête. Selon lui, même si on pouvait les sortir de cet instant figé, on ne devait pas le faire, car les conséquences pour eux pourraient être terrible. Il m’expliqua qu’au vue des maisons, de leurs vêtements, des animaux, ce village était d’une toute autre époque. Comment pourraient-ils vivre dans un monde totalement différent, qui a énormément changé et le tout en un claquement de doigt ? Et puis avec les évolutions naturelle du langage, il est probable qu’ils ne puissent communiquer avec personne du monde extérieur.
Pour terminer, Yugawaralite m’amena à deux enfants qui se tenaient les mains en souriant. «Par dessus tout, je pense que c’est un vœu qui s’est réalisé. Regarde ces enfants, ils ont sans doute souhaité que cet instant de bonheur dure une éternité. Veux-tu brisé leur vœux ? Moi je ne peux pas. Même si pour nous, les voir ainsi est plutôt triste, eux ils sont heureux, et ce pour toujours.»
Je sais… Je sais comment faire pour que le temps s’écoule de nouveau, mais… Je ne pouvait pas… Même maintenant je ne peux pas… Yuga avait raison, ils avaient l’air tellement heureux. Je ne veux pas briser leur bonheur. En regardant ces enfants avec de telles pensées, j’avais pour la première fois sentis des gouttes sur mes joues qui venaient de mes yeux. C’était une étrange sensation que je ne saurais décrire, une telle explosion de sentiments incompréhensible pour moi, et j’avais aussi comme une douleur à la poitrine. Yugawaralite vit mon état et mon expression, il me rassura, et me décrivait ce que ce que je ressentait était normal, puis il me caressa la tête comme le faisait toujours Kurnakovite, c’était apaisant. Après ce moment nous sommes retourné auprès des autres membres de la compagnie.
Figé dans le temps, les choses meurt et deviennent immortelle mais sans véritable consistance, or c’est dans le mouvement que les choses vivent et bien qu’elles soient éphémère c’est là que se révèle toute leur beauté. Par mes écrits, j’immortalise mes aventures, mes récits et les souvenirs de mes compagnons, mais j’espère que quelqu’un racontera aux autres cette histoire qui est la mienne afin de la rendre vivante.

Je sens Jahadoo arriver, bientôt il sera là et tout se terminera. Je le vois au loin, près de l’horizon qui flotte lentement jusqu’ici. Bientôt Jahadoo, bientôt nous nous rencontrerons et nous nous affronterons, je tiendrai ma promesse.

Et je ne serai pas seule pour cet affrontement, pendant un temps je n’ai pas vue Kurnakovite, il s’était enfermé dans un lieu secret pour travailler. Bien sûr, il n’a pas vraiment prit soin de lui, s’il m’avait laissé lui tenir compagnie j’aurai fait en sorte que tout ce passe pour le mieux pour lui. Quand il est sortit de sa cachette, sa barbe avait bien poussé et était devenu complètement blanche, des rides supplémentaire s’était ajouté à son visage, cependant, ses yeux bleu intense avaient gardé la même lueur, et il était accompagné d’un petit être humanoïde.
C’était un jeune homme au cheveux blanc avec les yeux vert, bien habillé mais n’ayant aucune expression sur le visage, sa structure magique intense me rappela étrangement celle de la ville golem. Kurnakovite m’expliqua qu’il n’était pas réellement vivant, un genre de golem vivant bien plus développé que la normale, un prototype unique et intelligent qu’il me confiait.
Quand je lui ai demandé pourquoi, il me répondit qu’il se faisait vieux et qu’il ne pouvait pas continuer ainsi, que son corps ne le pouvait plus au détriment de sa volonté. Je n’ai pas compris ce qu’il voulait dire par-là, je crois que je ne le comprendrais jamais. Kurnakovite est la personne que j’ai vue le plus changer physiquement et aussi un peu au niveau du caractère, on peut dire qu’il a gagné en sagesse. Combien de temps cela fait-il que je connais Kurn ? Je ne sais pas, je n’en suis pas sûre.
Puis Kurnakovite me fit faire une promesse, celle de veiller sur le monde et d’aller affronter le titan pour le protéger. Il savait que je n’avait pas particulièrement envie de me battre contre Jahadoo, mais que notre amitié comptait plus que tous pour moi, alors pour ce monde, pour notre amitié et pour que d’autres puissent connaître une amitié aussi forte que celle que j’ai avec Kurn, j’ai promit de me battre et de tout faire pour ce monde.
Quand à l’être crée par mon ami, il s’appelle Haüyne et est à l’instant où j’écris ses lignes assit à côté de moi, je lui confirais ce carnet au moment où je partirai combattre. Je ne peux pas lui demander de se mettre en danger, que ça soit pour moi ou pour le monde. Au lieu de cela, c’est lui qui rédigera ma dernière bataille tout en restant en sécurité. Lui et moi avons un liens magique, il sait ce que je ressens, en nettement atténué pour la douleur physique, et il pourra voir à travers mes yeux, sentir à travers mes sens. J’avais fait ce liens pour l’aider à découvrir et peut-être même comprendre le monde et lui-même comme un être vivant.

Et pendant que Kurnakovite avait disparu dans son laboratoire secret, j’étais retourné voir la ville golem. J’espérais pouvoir trouver certaines réponses au sein de la ville mouvante. Cela n’a pas été facile de les retrouver, mais j’y suis arrivé quand même. À mon arrivé, je n’ai reconnu personne, bien des choses avaient changé. La ville golem ne marchait plus.
Arrêté pour faire un échange de connaissance avec la grande bibliothèque des Bismuths, personne n’avait vu l’arrivé du titan le soir des échanges, un soir de fête. Il n’y eu aucune victime, aucune perte de vivant, mais la ville avait perdu toute sa magie. Malgré tout, la population semblait avoir réussi à s’être adapté et j’ai pus accéder aux recherches qui ont été faites sur le titan Jahadoo.
Beaucoup d’observation ont été faite, il y a eu beaucoup de questions pour très peu de réponses. Mais grâce à cela, grâce à ces gens qui voulaient comme moi en savoir plus sur Jahadoo, j’ai enfin compris quelque chose, non pas sur le titan, mais sur moi-même qui suit une partie du titan, sur le lien que nous avons. Oui je suis issue du titan, mais mon expérience à fait que je sois totalement différente. Le monde nous a façonné de manière différente, lui est éthéré et silencieux, moi je suis physique et je m’exprime.
Jahadoo, tu es l’un de mes plus grand mystère, ce monde aussi et je suis mon propre mystère. Mais tout s’éclaircit et devient lentement de plus en plus limpide. C’est en apprenant de ce monde et sur moi-même que j’aurai les clefs pour tenir ma promesse et te battre. Ça m’a prit du temps et j’ignore si j’en sais assez, mais aujourd’hui je me sens prête.

Pourtant… Je n’étais pas prête le jour où Jahadoo est passé près de nous avec le peuple des Manganèses. Yugawaralit et Spinelle étaient avec moi, nous étions dans les montagnes pas très loin du désert blanc d’Agalmatolite à la recherche d’un artefact spécial dans la tour de Calcite pour aider aux recherches contre le titan au sein de l’ancienne ville golem.
Le titan surplombait la montagne, nous regardait-il ou bien regardait-il le ciel ? Je ne saurais le dire, nous fumes rapidement encerclé par les guerriers de la Manganèse, Spinelle sortit ses armes et Yugawaralite se prépara au combat. Sans comprendre ce qu’il m’arrivait, je fus projeté d’un coup en dehors de la cohue enfoncé dans les gravas rocheux du flan de la montagne. Spinelle se défendit avec une puissance et une rage, s’en était impressionnant, elle arrivait à résister aux nombreux assauts des Manganèses. Et Yugawaralite dansait et évitait autant d’attaques que possible, il était très silencieux et ne souriait pas, sans doute était-ce dû au fait qu’il affrontait les siens.
Le combat se poursuiva avec beaucoup de violence, j’étais paralysé, mes circuits magique s’étaient emballé et se remettaient doucement en place ne me laissant d’autre choix que d’être témoin de ce qu’il suivit. Les guerriers de la Manganèse se mirent ensemble à prononcer des paroles incompréhensible à mon esprit, la peur commençait à se lire sur le visage de Yuga. Je ne comprenais pas ce qu’il s’était passé, ni même pourquoi est-ce qu’ils nous avait attaqué ? Pourquoi ? Pourquoi ont-ils fait ça ? Spinelle fut paralysé par la voix des guerriers, même si elle semblait encore lutter pour continuer à combattre
Yugawaralite était maintenant seul face aux membres de son peuple qui l’avait banni pour ses choix contre le titan. Ils… Ils le traitaient de traître, qu’il devait mourir qu’il n’avait pas sa place dans ce monde. J’ai craqué, j’ai hurlé que cela était totalement faux, Yugawaralite est mon ami malgré les fois où il m’a énervé et où on s’est chamaillé, et je refuse que l’on dise du mal de ceux que j’aime. Yuga avait pleinement sa place dans le monde.
Les guerriers de la Manganèse m’ignoraient comme si je n’avais jamais existé, mais Yuga lui me lança un regard, comme si je lui avait redonné espoir. Il me sourit puis prononça à son tour des paroles incompréhensible contre des guerriers qui se retrouvaient à tenir leur tête en hurlant de douleur, Yuga était devenu réellement sérieux à ce momentlà, protégeant Spinelle qui était toujours paralysé. Je n’avais jamais vue pareil bataille, les mots, les armes, la magie fusaient en tous sens dans un chaos hypnotisant.
Et alors que l’espoir nous gagnait de plus en plus, que Yugawaralite battait un à un chaque guerriers avec une puissance étonnante, le temps sembla ralentir. Yuga était tourné face à moi et Spinelle, mettant à terre un des guerriers, il me lança un regard avec son sourire habituel avant de remplacer tout ça par la surprise, il regarda son ventre traversé par une lame ensanglanté, je poussais un cri de terreur tandis qu’il relevait doucement la tête avec un filet de sang sur le coin des lèvres et que ses genoux cédaient. La lame fut retiré avec violence, l’homme marcha doucement pour ce mettre face à Yugawaralite, il leva son arme, et alors qu’il allait l’abattre, Yuga fit une dernière phrase incompréhensible qui eut pour effet de nous libérer de notre paralysie.
L’instant d’après… Le guerrier avait abattu Yugawaralite… Spinelle acheva avec toute sa rage ce qu’il restait des guerriers de la Manganèse tandis que j’accourus jusqu’à Yuga complètement paniqué, les yeux embué. Je le pris dans mes bras et le serra fort, son corps refroidissait lentement, je voulais tant le sauver, qu’il reste avec nous. Sauf… Qu’il était déjà partit… Il avait accepté son sort et s’en est allé l’esprit en paix. Du moins je l’espère…

Après s’être occupée des morts en ayant prit particulièrement grand soin de Yugawaralite, nous avons repris la route. J’étais dévasté, j’arrivais à peine à avancer, le monde autour de moi existait à peine, il n’y avait que la douleur. De mon cœur jusqu’à tout mon être la souffrance de la perte d’un tel lien, d’une personne qui m’est cher, d’un ami m’étais difficilement supportable. Heureusement que Spinelle était là, je pense qu’elle souffrait autant que moi mais malgré tout elle arrivait à tenir debout.
Pas une seule fois elle ne s’est effondré, et toujours elle m’a relevé. J’ignore d’où elle tirait cette force, mais je l’admire pour cela, surtout que vue nos états, la route jusqu’à la tour de Calcite n’a vraiment pas été facile. Je me souviens qu’avant de partir, après avoir enterré les morts, j’avais regardé là où j’avais aperçu pour la dernière fois Jahadoo et bien sûr il avait déjà disparu.
Lorsque nous sommes arrivé à la tour de Calcite, j’ai eu un instant de nostalgie, ma rencontre avec Spinelle s’était passé dans un lieu rempli de piège alors que nous cherchions justement un artefact, au fond ça m’a réchauffé le cœur. Spinelle avait eu cette même sensation de nostalgie, nous en avons parlé pendant un moment autour du feu de camps au pied de la tour avant de dormir.
Le lendemain nous sommes entrée dans la tour, fatigué par les événements précédents. Celle-ci semblait usé par le temps, les vents et le sable blanchâtre d’Agalmatolite dont elle en marquait la frontière. L’intérieur semblait complètement abandonné, la poussière sur les quelques meubles en bois était épaisse, mais tout semblait en état et rangé. Spinelle se montrait très prudente, après tout, on ne savait pas sur quoi on allait tomber, arme à la main elle s’avançait lentement mais prudemment dans chaque salle. Pourtant il n’y avait aucun piège, ce n’était que des pièces de vie toute plus vide et poussiéreuse les unes des autres.
Ce n’est qu’une fois en haut de la tour, dans la dernière alcôve que nous vîmes enfin l’artefact sensé faire pencher la balance de notre côté et nous aider à vaincre enfin le titan. Spinelle changea radicalement le rythme de ses pas, elle avait accéléré en l’apercevant, mais j’ai dû rapidement l’arrêter. Il y avait un piège magique. L’artefact était à porté de mains pourtant, mais on ne pouvait pas prendre de risque comme ça.
Le temps de réfléchir à une solution, on eu surtout le temps d’observer l’objet tant convoité, c’était un livre ou plutôt un vieux carnet avec un symbole en particulier sur la reliure en cuir, j’ignorais totalement ce que ce carnet pourrait nous révéler pour affronter Jahadoo, et les rumeurs dessus ne nous on pas vraiment aidé. D’un coup, Spinelle comprit quelque chose. Elle me montra le médaillon qu’elle avait récupéré sur Yugawaralite et me dit que le symbole du carnet était exactement le même que le médaillon de Yuga. Elle semblait si persuadé que c’était la clef pour récupérer le carnet.
Elle entra donc dans le piège à peine son explication terminé et ce qu’il se passa me fascina autant qu’il m’horrifia. Plus elle s’avançait vers le carnet et plus son corps se cristallisait de plus en plus en commençant par l’une de ses chevilles. Je la suppliais de revenir, mais elle m’ignora, une fois arrivé au carnet, elle me répondit enfin à mon grand désarrois.
Spinelle ne pouvait plus faire demi-tour, selon elle ce sacrifice était nécessaire pour récupérer le fameux carnet. Elle retira le collier de son délicat cou et me le jeta avant de faire pareil avec le carnet en ajoutant que son corps refusait de revenir auprès de moi. Je la vis donc s’avancer de nouveau en direction d’un siège, et de s’asseoir en prenant un peu la pause avant de me faire le plus radieux des sourire tandis que son corps se cristallisait entièrement avec une teinte rouge rubis comme sa magnifique chevelure. Même dans cet état, Spinelle restait une femme magnifique.
Je fus de nouveau anéantis, incapable de bouger face au visage cristallisé et souriant de Spinelle. Comment ? Pourquoi est-ce qu’une vie peut disparaître aussi rapidement et en un instant alors qu’elle met si longtemps à se construire ? Perdre Yugawaralite et Spinelle en si peu de temps, savoir que je ne les verrai plus et surtout que je ne pourrai plus jamais rire et discuter avec eux, que je ne pourrai plus me battre en leur compagnie ni même découvrir des choses émerveillante avec eux. Rendez-moi mes compagnons je vous en prie, ils sont mon espoir, ma volonté de me battre, de vouloir affronter Jahadoo pour le monde, mon monde avec eux désormais absent de leurs présence si essentielle à mes yeux. C’est étrange… J’ai encore ce qu’on appelle des larmes en écrivant ces mots dans ce vieux carnet.
Oui, ce vieux carnet où j’écris ces triste mots c’est le carnet que Spinelle m’a donné en se sacrifiant. Il était complètement vierge et sans la moindre magie. En soit il n’a aucune valeur, lorsque je m’en suis rendu compte de ça, la colère est monté en moi. Mes amis, qui sont pour moi ma famille se sont sacrifié pour un carnet complètement vierge ! La meilleur chose que je puisse faire c’est d’essayer au mieux d’honorer leur mémoire malgré le peu de temps qu’il me reste. La suite je la confie à Haüyne, je lui confie aussi le médaillon de Yugawaralite pour qu’il garde nos lien avec lui.
Haüyne, si tu lis ces lignes, sache que je te confie ce carnet pour que cette histoire reste immortelle, mais je compte aussi sur toi pour la rendre vivante en la racontant que ça soit à ta manière ou en la lisant simplement, qu’importe ! C’est comme ça qu’une histoire vit. Mais s’il te plaît, ne t’oublie pas, penses aussi à vivre ta vie. Je ne te souhaite pas la douleur que je ressens, mais je te souhaite plus que tout de découvrir le bonheur, d’avoir ta propre famille et de les aimer de tout ton cœur quelque soit les difficulté que le monde te présentera. Adieu Haüyne, adieu monde, j’arrive Jahadoo.

Jade m’a confié ce carnet pour qu’à mon tour j’écrive l’histoire. Elle me l’a donné en souriant, mais je sais que ce n’est que pour cacher sa peur, son appréhension et sa tristesse. Elle a mit le collier du saltimbanque Yugawaralite autour de mon cou puis s’est tourné face au titan Jahadoo les mains sur ses hanches, observant son approche gracieuse et éthéré avant de se mettre à son tour à courir en direction de celui-ci, et de danser pour qu’un ballet titanesque se fasse entre ces deux entité lié par le destin.

Jade s’était arrêté en faisant face au titan qui l’observait, elle dansait pour que la magie circule autour d’elle comme une tornade mais en plus chaotique. Le titan Jahadoo devait être amusé de voir une si petite chose jouer avec la magie, sa magie, l’écraser serait si facile. La sorcimage, comme elle aime se décrire, continuait de danser, accumulant la magie autour de son corps puis elle tenta d’imiter les capacités des Manganèses, avec ces mots, ces paroles qui lui sont incompréhensible car ils peuvent modifier sa structure magique à tel point qu’elle pourrait en disparaître là où de simple personnes perdraient uniquement la capacité de faire de la magie pendant un certain temps.
Ce fut une énorme erreur la part de Jade. Le saltimbanque n’a jamais apprit ce langage à qui que ce soit, elle n’a entendu que des brides déformé par sa structure naturel lors de quelques combats. Pour Jade, ces mots ont toujours été incompréhensible et indéchiffrable, mais cela n’a jamais été le cas de toutes autres personnes qui certes l’entendaient comme un mot étranger mais pouvaient en apprendre et comprendre sans trop de difficulté. La sorcimage étant fait de magie pure ne devrait pas essayer ce genre de capacité, et elle le comprit très rapidement lorsqu’elle prononça ces mots pour y mélanger à la magie qui l’entourait. Sa structure entière se fragilisa, ses jambes se cristallisèrent et la magie qui circulait autour de Jade se dispersèrent ou plutôt furent absorbé par le titan éthéré.
Paralysé, la terreur s’empara de la fille de magie, elle se demanda si elle allait finir comme Spinelle, entièrement cristallisé, bien que sa couleur se différenciait de la guerrière rouge. Si jade devait finir comme Spinelle alors elle sera plus semblable à un diamant.
Jahadoo se pencha doucement vers cette petite chose magique qui semblait lui vouloir quelque chose mais sans réussir quoi que ce soit. Il l’observa avant de cristalliser un de ses tentacules pour la soulever. Jade hurla de douleur. Si elle pouvait supporter la douleur que lui causait le tentacule en l’enserrant, ce n’était pas la même chose lorsqu’elle fut décroché du sol sans ses jambes de cristal. Ses hurlements étaient si fort qu’ils s’entendirent dans toute la région. Elle était encore plus terrorisé, Jahadoo et elle ont beau être plus ou moins lié, ils sont suffisamment différent pour que Jade soit incapable de savoir ça que pense le titan ou même deviner ce qu’il va faire.
Et alors que Jade se débattait, et que le tentacule de cristal resserrait son emprise, une voix raisonna dans l’esprit de la sorcimage, celle de Kurnakovite, tel un souvenir douloureux mais aussi apaisant, cette voix lui rappelait la promesse qu’elle a faite, les liens qu’elle a tissé et pourquoi est-ce qu’elle se battait.
Jade arrêta de se débattre, le tentacule de cristal resserrait toujours plus fort et un filament éthéré s’approcha doucement. La petite avait les yeux fermé, elle était redevenu parfaitement calme grâce à la voix de Kurnakovite qui avait réussi à la faire se ressaisir. Le filament éthéré n’était plus qu’à quelques centimètre de Jade quand cette dernière ouvrit enfin les yeux et qu’un déferlement de magie se fasse ressentir dans toute la région. Le filament fut soufflé et la structure entière de Jahadoo fut fragilisé. Mais ce n’était pas assez pour vaincre le titan.
Et la sorcimage ne s’arrêta pas là. Le tentacule de cristal qui la retenait se brisa en plusieurs morceaux et se reforma sur la demoiselle pour devenir ses nouvelles jambes de cristal ainsi qu’une très grande paire d’ailes aux plumes de diamants avec des reflets prismatiques. Puis Jade leva sa main vers les cieux et la magie se concentra et se cristallisa pour former une arme semblable à celle de son amie Spinelle utilisait habituellement. Le titan regardait l’ange de cristal de toute sa hauteur, percevant la menace qu’elle représentait et Jade se prépara à lancer sa prochaine attaque contre le titan quitte à y laisser son corps et sa vie.
La bataille était d’une violence titanesque, Jahadoo lançait de multiple attaques que Jade bloquait ou bien esquivait de justesse. Son corps fut de nombreuse fois blessé mais la magie se cristallisait pour qu’elle reste entière et se concentra entièrement sur le combat. L’ange de cristal fini par réussir à s’approcher du noyau de Jahadoo, là où d’après les légendes se trouvait le diamant pure qui lui avait permit de naître.
Une fois face à ce noyau, après tant d’effort et de difficulté pour l’atteindre, Jade tendit les bras, l’un d’eux était devenu du cristal à cause du combat, une partie de sa poitrine, de son cou et de son visage étaient aussi devenu du cristal, ses yeux était toujours intact, brillant d’une lueur d’espoir. Elle se concentra afin de faire apparaître ce fameux diamant, le titan se mit à rire, il n’y a jamais eu de diamant, et il n’a jamais été créé comme les croyances populaire le prétendent.
Le noyau n’était pas sa faiblesse mais la source de sa puissance, un concentré de magie semblable à un trou noir. Jade ne pouvait plus s’échapper, la magie du titan Jahadoo l’emprisonnait et le noyau l’absorbait de plus en plus. Jade ne pouvait plus se débattre et s’excusa auprès de ses compagnons de ne pas avoir réussi à tenir sa promesse, avant de disparaître complètement dans le néant ou plutôt dans le cœur de Jahadoo qui fut enfin complet depuis longtemps

Cela fait plusieurs années maintenant que le combat de Jade contre Jahadoo s’est terminé, bien des choses ont changé. Il y a une guerre ouverte et total entre les Antimoines et les Manganèses qui s’est déclenché, l’un œuvre pour la protection du titan et de la magie, l’autre veut en empêcher son utilisation et détruire le titan en faisant disparaître définitivement la magie. Quand aux Bismuths, et bien ils se sont énormément développé et ont formé leur propre pays avec pour capital la ville d’Argile, anciennement la ville golem. C’est là où je me retrouve à présent au moment où j’écris ces lignes, je vais bientôt remettre ce vieux carnet à la grande bibliothèque, peut-être que cela les aidera sur leur recherches de la cristallisation de la magie. En tout cas, s’ils arrivent à faire cela comme l’a réussi Jade, alors beaucoup de chose pourront se réaliser.
Après le combat j’ai exploré le monde pour comprendre les intentions de mon créateur Kurnakovite et la volonté de Jade. Aujourd’hui je sais, et je comprends. Pour le titan, les rumeurs disent qu’il y a beaucoup changé, et de façon radical, qu’il est différent d’avant, mais je ne saurais le dire réellement de mon point de vue. J’ai fais en sorte durant mes années d’exploration d’étudier les mouvements de Jahadoo afin de pouvoir plus tard prédire où est-ce qu’il pourrait se diriger. Je me demande si le fait de devenir entier à fait bien plus que ce qu’il paraît, et s’il avait absorbé sa conscience et ses souvenirs ? Est-ce que Jade se bat encore au cœur de Jahadoo ?
J’ai fait du mieux que j’ai pu pour faire vivre cette histoire, mais maintenant je penses qu’il est temps que je vive ma propre histoire. J’ai entendu dire qu’une nouvelle compagnie allait se former pour affronter le titan, je penses que mon expérience et mon savoir pourront les aider dans leurs lutte.