LES AVENTURES DE LA TEAM PPIA



VIII - LE PRIX DE LA VÉRITÉ

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Pixie avance à toute vitesse dans les couloirs à la recherche de Prunielle et finit par arrivé à l'endroit où a eu la confrontation en Indie et Prunielle. Les personnes présentes se sont éloignés et seuls quelques étudiants sont encore présents sur les lieux. Soudain, une conversation attire l'attention de la cheffe d'équipe.

- Tu la connais cette faunus chat ?

-Ne te pose pas de questions, c'est juste une mytho. Déjà à Ménagerie, elle passait son temps à s'attirer des problèmes à force de raconter des conneries. C'était sûr qu'ici, ça allait être la même chose.

- Ça ne lui apporte rien de mentir. Elle devrait arrêter. Après, il ne faut pas s'étonner que tout le monde lui tourne le dos.

- C'est pour ça que je te dis de ne pas t'en mêler. Tu vas t'attirer des emmerdes.

Avant que l'autre ne puisse répondre, Pixie s'approche et s'interpose dans la conversation.

- Prunielle, elle est partie par où?

- La faunus chat ? Dans les toilettes. Là-bas.

L'étudiant pointe une porte dans un coin et à peine a-t-il répondu que Pixie est déjà en train de s'éloigner.

- Elle lui veut quoi ?

- J'en sais rien, mais je crois qu'elles sont dans la même équipe.

Pixie arrive dans les toilettes. Toutes les portes sont ouvertes à l'exception d'une. Elle vient se positionner devant celle-ci.

- Prunielle. Ça va ?

Après quelques secondes de silence, la voix de Prunielle se fait finalement entendre.

-En tant que grande guerrière, héritière de l'illustre famille des Chesshire, je ne vois pas d'une quelconque manière comment une dispute d'une telle futilité pourrait un tant soit peu m'affecter.

- Arrête de mentir. Prunielle. S'il te plaît. Je veux t'aider, mais pour cela, il faut que tu sois honnête et que tu me dises quand quelque chose ne va pas.

Le silence envahit la salle et Pixie vient s'asseoir dos à la porte des toilettes. De l'autre côté de la porte, Prunielle est assis dans la même position et Pixie ressent les respirations de forte de sa coéquipière au travers de la porte. Pixie baisse la tête et un rictus apparaît sur son visage.

- Tu sais, Prunielle. Je ne sais pas ce que tu as traversé et tes différentes histoires bien que très sympathique ne me montres pas qui est la vraie Prunielle, celle que tu caches. C'est cette Prunielle que j'aimerais apprendre à connaître, car elle fait partie de toi autant que celle que tu décris au travers de tes histoires. Tu sais, avant d'arriver à Vacuo, je vivais à Atlas et ma mère m'a toujours dit que le paraître était important quand on côtoie des inconnues, mais ce qu'on est au fond est primordial quand on est avec des amies. Prunielle, je veux être ton amie. Confie-toi à moi et je te promets que je ne te laisserai jamais tomber et je t'aiderai autant que possible face à la situation difficile que tu traverses. Confie-moi tes problèmes et je te promets que tu ne seras plus seule pour les porter. Après tout, c'est la moindre des choses que je puisse faire si je veux être l'amie de l'illustre Prunielle Chesshire.

Pixie se tait et la porte des toilettes s'ouvre laissant apparaître une Prunielle avec le visage rougi par les larmes. Pixie a à peine le temps de se relever que Prunielle se jette dans ses bras. Pixie vient caresser le dos de Prunielle pour la réconforter. Au bout d'un moment, Prunielle se recule de quelques pas et attrape son cache-oeil et déclare avant de le retirer.

- Alors, comme ça, tu veux connaître la véritable Prunielle Chesshire. Eh bien, ne vient pas te plaindre une fois que tu seras face au démon qui sommeille.

Prunielle jette le cache-oeil au sol et sa semblance s'active, paralysant Pixie restant debout face à Prunielle. 

- Je me présente à nouveau. Je suis Prunielle Chesshire. Mes parents sont morts, tués par des grimms quand j'étais encore enfant, c'est à ce moment-là que ma malédiction, ma semblance, est apparues. Elle me permet de paralyser ceux que je vois, mais en contrepartie, je ne peux plus dire la vérité... sauf aux personnes que je paralyse. Ma vie n'est devenue que mensonge et si je ne mens pas, je finis par ne pas me sentir bien. C'en est devenue une ... nécessité. À cause de cela, j'ai grandi seule à l'orphelinat et tout le monde m'a tourné le dos. Tu es la première personne qui... m'accepte. Tu me demandes si je peux être ton amie ? Tu veux vraiment être l'amie d'une personne comme moi ? Je suis juste quelqu'un de normal, je n'ai pas une vie spéciale. Juste un don de merde qui apporte la galère à ce qui m'entoure. Donc ... laisse tomber. La fille d'une officière n'a pas à s'abaisser à être amie avec une personne comme moi. C'est ma malédiction, tu n'as pas à la porter pour moi. Je le ferai seule.

En disant cela, Prunielle se tourne et commence à prendre la direction de la sortie, ce qui désactive son pouvoir. Pixie l'attrape dans le dos et l'enlace pour l'empêcher d'avancer.

- Sauf que maintenant, tu n'es plus seule. Tu as une équipe et tu m'as moi. Je suis ta coéquipière et en tant que telle, on doit pouvoir compter l'une sur l'autre. J'accepte que tu me paralyses dès que tu auras besoin de parler. Autant de fois que nécessaire, je serai là pour t'écouter.

Prunielle s'arrête net et une larme coule sur sa joue. Pixie en profite pour ramasser le cache-oeil de sa coéquipière et lui remettre sur l'œil. Une fois fait, Pixie met ses deux poings sur ses hanches avant de reprendre.

- En attendant, il y a une personne auprès de qui tu dois t'excuser. Il doit nous attendre dans la chambre.

- Allons-y. La princesse déchue de l'ancien royaume d'Antarcia doit faire fi de ses sujets et s'excuser pour ses bavures.

Pixie rigole à la réponse de Prunielle et les deux amies prennent la direction du dortoir et finissent par arrivé dans la chambre. Pixie ouvre alors la porte et les deux filles se retrouve face à un étrange spectacle. Indie est allongé sur le sol et Anza est assis sur son ventre en train de lui faire des chatouilles. Au moment où la porte s'ouvre, les quatre étudiants s'arrêtent et se regardent tous un à un avant de finalement tous exploser de rire face à la situation.

Mise à jour : 16 août 2024 16:20 Auteur : Taogura Hametsu


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